La santé mentale était un des sujets phare de l'assemblée Jeunes socialistes, organisée samedi à Saint-Gall. De plus en plus de jeunes sont touchés par des troubles psychiques et le nombre de cas explose, ont relevé les membres de la section jeune du PS lors des discussions sur ce papier de position, intitulé «Pour le respect et des places en thérapie - contre la stigmatisation et le démantèlement», selon un communiqué. Et les possibilités de traitement sont rares.
«Durant des années, les partis bourgeois ont coupé dans notre système de santé, d'où la situation d’urgence actuelle. Cette politique tue - et tout particulièrement les jeunes!», a lancé Thomas Bruchez, vice-président de la JS Suisse. Il relève que le suicide est la cause principale de décès chez les 19-34 ans.
Semaine de 25 heures pour réduire le stress
Le parti de jeunes exige ainsi la couverture complète des coûts de prise en charge par l'assurance maladie et un développement massif des places de thérapie ambulatoire et stationnaire. La mise en place d'une semaine de 25 heures permettrait par ailleurs de réduire la pression à la performance. Les jeunes socialistes suggèrent également la nationalisation de l'industrie pharmaceutique.
Les délégués ont par ailleurs décidé de soutenir le référendum contre la réforme de la loi sur la prévoyance professionnelle. Ce projet, adopté en mars par le Parlement, constitue une «nouvelle attaque du camp bourgeois contre les personnes à petit et moyen revenu et en particulier les femmes».
Recommandations pour les votations de juin
Le parti revendique un système de retraite solidaire et juste sous la forme d'une caisse populaire, où le 2e pilier serait incorporé dans le 1er. L'objectif serait une rente mensuelle minimale de 5000 francs et l'abaissement de l'âge de la retraite à 60 ans.
Les délégués ont enfin pris position contre la centrale thermique à énergies fossiles à Birr en Argovie et le terminal de gaz liquéfié à Muttenz à Bâle-Campagne. Ils ont aussi décidé de leurs mots d'ordre pour les votations de juin: «non» à la mise en œuvre de la réforme de l’imposition de l'OCDE, «oui» à la loi sur la protection du climat et «oui» à la loi Covid.
(ATS)