Le Parlement et le Conseil fédéral souhaitaient soutenir les médias en Suisse en leur allouant jusqu'à 151 millions de francs supplémentaires par an. Les électeurs n'ont pas accueilli favorablement ce projet: il a été refusé dans les urnes à 54.6%.
Le comité du non ouvert à des aides ciblées aux petits éditeurs
Peter Weigelt, président du comité «Non aux médias contrôlés», s'est toutefois montré durant la journée ouvert à un renforcement du soutien aux petits éditeurs de journaux. Les grandes maisons n'ont pas besoin de subventions, mais il n'a aucun problème à l'idée de relever l'aide indirecte à la presse pour les petits éditeurs, a-t-il précisé à la télévision alémanique SRF.
Le train de mesures soumis au peuple n'aurait toutefois pas profité à ceux qui en ont réellement besoin et aurait cimenté des structures dépassées, a-t-il poursuivi. Il faut des solutions innovantes pour le secteur et un financement du privé et non de l'Etat.
Un énorme problème subsiste
Ladina Heimgartner, directrice du groupe Blick, estime au contraire qu'un énorme problème subsiste. Beaucoup de gens aiment encore lire les journaux. Ceux-ci restent importants pour la démocratie.
Mais le secteur n'est plus rentable, car les recettes publicitaires partent vers les grands groupes Internet. Cette votation risque de faire mal aux petites et moyennes entreprises de médias, qui auraient le plus profité de cette aide.