«Nous avons décidé de prendre une mesure responsable» alors que «l'ensemble de l'industrie de l'aviation» est confrontée aux défis du redémarrage de la demande, a justifié British Airways mardi dans une déclaration transmise à l'AFP. Il s'agit notamment de donner davantage d'options aux clients déjà munis d'un billet qui se trouvent contraints de modifier leur réservation, a précisé la compagnie, qui a récemment supprimé de nombreux vols.
British Airways opérait déjà depuis plusieurs mois un programme de vol réduit et avait en outre annoncé début juillet annuler 10'300 vols supplémentaires d'ici fin octobre, portant à 13% la réduction de ses services pendant la saison estivale.
Des problèmes de main d'oeuvre qui perturbent aussi l'aéroport londonien d'Heathrow, sa base, qui a limité pour deux mois, mi-juillet, le nombre de passagers au départ à 100'000 par jour, soit 4000 de moins que ses prévisions. Le transporteur avait échappé début juillet à une grève de son personnel au sol à Heathrow, grâce à une offre salariale améliorée et jugée satisfaisante par les syndicats.
Quelque 10'000 emplois supprimés
Le groupe aérien britannique IAG, maison mère de British Airways, a renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre pour la première fois depuis les pertes abyssales de la pandémie de Covid-19, tiré par la reprise de la demande. Mais si les compagnies espagnoles du groupe, Iberia et Vueling, ont tiré le groupe vers le haut, IAG a été freiné par British Airways, qui avait supprimé quelque 10'000 emplois pendant la pandémie et peine aujourd'hui à recruter suffisamment vite.
(ATS)