Pour défendre Kharkiv
Joe Biden autorise l'Ukraine à frapper des cibles en Russie

Joe Biden a autorisé l'Ukraine à frapper des cibles russes près de Kharkiv sous certaines conditions. Il continue à s'opposer à des frappes en profondeur sur le territoire russe.
Publié: 30.05.2024 à 22:52 heures
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Dernière mise à jour: 30.05.2024 à 23:22 heures
Joe Biden reste opposé à des frappes en profondeur sur le territoire russe (archives).
Photo: Alex Brandon
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ATS Agence télégraphique suisse

Le président américain Joe Biden a donné son feu vert pour que l'Ukraine frappe sous certaines conditions des cibles sur le sol russe, à proximité de la ville de Kharkiv, a indiqué un responsable américain. Il s'y refusait jusqu'ici.

«Le président a donné pour mission à son équipe de faire en sorte que l'Ukraine puisse utiliser des armes américaines afin de contre-attaquer dans la région de Kharkiv, de manière à riposter lorsque les forces russes les attaquent ou se préparent à les attaquer», a dit cette source. Il a toutefois précisé que Washington continue à s'opposer à des frappes ukrainiennes en profondeur sur le territoire russe.

«Notre position d'interdiction de l'utilisation d'ATACMS ou de frappes en profondeur à l'intérieur de la Russie n'a pas changé», a-t-il dit. Les ATACMS sont des missiles de longue portée fournis par les Américains à l'Ukraine, pouvant aller jusqu'à 300 km de distance.

La situation à Kharkiv a changé la donne

Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, est la cible quasi-quotidienne de bombardements venant principalement du territoire russe. La Russie a lancé début mai une offensive dans la région, et gagne du terrain face à une armée ukrainienne en difficulté. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait laissé entendre hier que les Etats-Unis avaient infléchi leur position en termes de frappes ukrainiennes sur le sol russe.

«Alors que les conditions ont changé, alors que le champ de bataille a changé, alors que la Russie a modifié la manière de conduire son agression, nous nous sommes adaptés et ajustés et je suis convaincu que nous continuerons de le faire», avait-il dit à la presse lors d'une visite en Moldavie, pays frontalier de l'Ukraine.

L'OTAN pousse les capitales occidentales à lever des restrictions qui «lient les mains dans le dos des Ukrainiens», selon les termes de son secrétaire général, Jens Stoltenberg, une position à laquelle se sont ralliés plusieurs pays, dont la France. Le Kremlin a pour sa part reproché à l'alliance atlantique de lancer «un nouveau cycle d'escalade».

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