Les fraises espagnoles ne comptent pas pour des prunes. Ce jeudi, La Fédération romande des consommateurs (FRC) n’a pas le triomphe modeste au moment d’annoncer qu’Aldi Suisse a plié face à son lobbying.
Et on peut la comprendre: le groupe de magasins hard-discount est le premier acteur de la branche à renoncer à faire de la publicité et des actions pour les fraises ibériques vendues en hiver. Ce n’est pas rien.
D’autant plus que la FRC avait prouvé en mars que ces actions étaient la cause d’une très grande partie des ventes. Mais de là à imaginer que les clients arrêteront totalement d’acheter des fraises loin d’être durables toujours en rayons au motif qu’il n’y aura bientôt plus de promotion, il y a un grand pas que je ne ferai pas.
Un geste hypocrite
«C’est un début», se réjouit la FRC. Mais c’est surtout un fantastique coup de comm' de la part d’Aldi. Son annonce a été saluée par toute la presse du pays, lui offrant une visibilité gratuite monstre. Le groupe peut se féliciter et se jeter quelques coupes de champagne derrière la cravate. Avant de savourer un «apéro riche» avec à table des clémentines d’Afrique du Sud, des kakis espagnols et des champignons de Paris polonais? Tous ces produits composaient le «Superdeal» du jour en magasin.