Notre suivi
Poutine n'exclut pas de frapper certains pays alliés de l'Ukraine

Le 24 février 2022, la Russie a envahi l'Ukraine. Soutenue par les Occidentaux et menée par son président, Volodymyr Zelensky, l’armée ukrainienne continue de résister à l'agression russe, après plus de deux ans de conflit.
Publié: 18:45 heures
|
Dernière mise à jour: 18:55 heures
18:40 heures

Poutine n'exclut pas de frapper les pays dont les armes sont utilisées par l'Ukraine en Russie

La Russie n'exclut pas de frapper les pays dont les armes sont utilisées par l'Ukraine contre le territoire russe, a mis en garde jeudi le président Vladimir Poutine, après de telles attaques ukrainiennes effectuées, selon Moscou, avec des missiles américains et britanniques.

Photo: KEYSTONE

"Nous considérons être dans notre droit d'utiliser nos armes contre les installations militaires des pays qui autorisent l'utilisation de leurs armes contre nos installations. Et en cas d'escalade d'actions agressives, nous répondrons de manière tout aussi forte", a-t-il déclaré dans un discours surprise à la nation.

Source AFP

18:16 heures

645'000 munitions pour sniper suisses seraient arrivées en Ukraine

Selon la télévision et radio alémanique SRF et le rapport de contrôle du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco), que l'agence Keystone-ATS s'est procuré, la livraison de l'entreprise thounoise Swiss P Defence (anciennement Ruag Ammotec) portait sur 645'000 munitions de sniper de deux calibres différents. Les munitions auraient été envoyées à l'entreprise polonaise UMO SP, qui les aurait ensuite transmises à l'Ukraine quatre jours plus tard.

Photo: KEYSTONE/AP/LIBKOS

Cette réexportation contrevient à l'embargo sur les biens d’équipement militaires et au principe de la Suisse de ne pas livrer d'armes à des Etats en guerre. «Nous pouvons confirmer que les exportations vers l'entreprise polonaise concernée ne seront plus autorisées jusqu'à nouvel ordre», a déclaré le Seco à la SRF. Il n'est pas clair si les munitions ont été utilisées en Ukraine.

Comme le précise encore le rapport du Seco, Swiss P Defence n'était pas au courant de la transmission avant la livraison. L'entreprise a donc exporté les munitions en pensant qu'elles resteraient en Pologne. Le Seco avait autorisé l'exportation en deux livraisons sur présentation d'une autorisation d'importation de la Pologne, conformément à l'ordonnance sur le matériel de guerre, en novembre 2022 et en mai 2023.

Swiss P Defence avait également pris des mesures pour minimiser de tels risques. Elle aurait convenu avec l'entreprise polonaise, dans un contrat-cadre, que la revente des munitions ne pouvait se faire que sur le territoire polonais, à des autorités publiques, des entreprises de sécurité privées, des fabricants d'armes ou des organisations sportives.

Selon le rapport de contrôle du Seco, la Pologne a au final tout de même livré à l'Ukraine, le 14 juillet 2023, 145'000 munitions de sniper de calibre 0,338 et 500'000 munitions de calibre 0,308.

17:40 heures

Washington sanctionne une cinquantaine de banques russes

Le gouvernement américain a annoncé jeudi une série de sanctions visant une cinquantaine d'établissements bancaires russes. Cela afin de limiter «l'accès au système financier international» et réduire le financement de l'effort de guerre russe en Ukraine.

Des visiteurs se promènent sur un stand du monopole gazier russe Gazprom lors d'une exposition au Forum international du gaz de Saint-Pétersbourg. (Archive)
Photo: KEYSTONE

Ces sanctions, qui visent notamment le bras financier du géant du gaz Gazprom, Gazprombank, concernent également une quarantaine de bureaux d'enregistrements financiers et 15 dirigeants d'établissements financiers russes.

«Cette décision va rendre plus difficile pour le Kremlin sa capacité à éviter les sanctions américaines pour financer et équiper son armée», a estimé dans un communiqué la secrétaire au Trésor, Janet Yellen.

«Nous continuerons à agir contre tout canal de financement que la Russie pourrait utiliser pour soutenir sa guerre illégale et non provoquée en Ukraine», a-t-elle ajouté.

Source ATS

13:37 heures

Pour Zelensky, le «voisin fou» russe utilise l'Ukraine comme «un terrain d'essai»

Le «voisin fou» russe utilise l'Ukraine comme «un terrain d'essai», a dénoncé Volodymyr Zelensky, dont l'armée de l'air a accusé Moscou d'avoir tiré jeudi, pour la première fois de l'Histoire, un missile intercontinental sur son pays.

Cet usage, s'il est confirmé, serait une première en conflit dans l'Histoire et marquerait une nouvelle escalade, alors que la Russie avait dit préparer une réponse «appropriée» au recours par l'Ukraine à des missiles occidentaux en territoire russe, ce que Moscou avait qualifié de ligne rouge.

Photo: keystone-sda.ch

Les missiles intercontinentaux sont conçus pour transporter des ogives nucléaires et frapper à des milliers de kilomètres de distance. Ni le Kremlin, ni l'armée n'ont commenté cette accusation ukrainienne, pour l'heure.

«Toutes ses caractéristiques: vitesse, altitude sont celles d'un missile balistique intercontinental. L'expertise est en cours», a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée sur Telegram. «Aujourd'hui, notre voisin fou a une fois de plus montré ce qu'il est vraiment et à quel point il méprise la dignité, la liberté et la vie humaine en général. Et à quel point il a peur», a asséné Zelensky. «Il est évident que Poutine utilise l'Ukraine comme terrain d'essai», a-t-il poursuivi dans son discours. Avant d'ajouter: «Il a tellement peur qu'il utilise déjà de nouveaux missiles.»

Source: AFP

13:04 heures

La porte-parole de la diplomatie russe sommée en direct de ne pas commenter l'attaque de missiles en Ukraine

La porte-parole de la diplomatie russe a reçu lors d'une conférence de presse l'instruction de ne pas commenter la frappe contre la ville ukrainienne de Dnipro qui, selon Kiev, a été menée jeudi avec un missile intercontinental.

Maria Zakharova a été interrompue par un appel téléphonique, selon la vidéo officielle de ce briefing diffusée en direct sur Youtube par le ministère russe des Affaires étrangères.

Photo: AFP

On entend ensuite une voix grave lui parler au bout du fil. «Concernant la frappe de missiles balistiques sur (l'usine) Ioujmach, dont les Occidentaux ont commencé à parler. Ne commente pas du tout», dit son interlocuteur, non-identifié, qui ne mentionne pas de missile intercontinental. «Oui, merci», répond Maria Zakharova, avant de raccrocher et reprendre sa conférence de presse.

L'usine de fabrication de satellites Pivdenmach (Ioujmach en russe) est située près du centre-ville de Dnipro, dans le centre-est de l'Ukraine. Selon l'armée de l'air ukrainienne, Dnipro a été visée jeudi matin par une frappe impliquant plusieurs types de missiles russes dont un missile balistique intercontinental, pour la première fois en conflit dans l'Histoire.

Source: AFP

12:35 heures

Le tir de missile intercontinental russe «marquerait une escalade claire», selon l'UE

Un tir de missile intercontinental de la Russie sur l'Ukraine «marquerait une escalade claire» de la part de Vladimir Poutine, a estimé jeudi un porte-parole de la Commission européenne.

«Nous suivons bien sûr les informations selon lesquelles la Russie aurait utilisé un missile balistique intercontinental contre une ou plusieurs cibles en Ukraine. (...) Il est évident qu'une telle attaque marquerait une nouvelle escalade de la part de (Vladimir) Poutine», a réagi Peter Stano.

Source: AFP

10:50 heures

Premier missile balistique intercontinental tiré par la Russie

Selon des informations ukrainiennes, la Russie aurait tiré pour la première fois dans la nuit de mercredi à jeudi un missile balistique intercontinental sur la ville de Dnipro, dans le centre-est du pays. Le missile aurait été lancé depuis la région russe d'Astrakhan. Cette frappe intervient après les attaques ukrainiennes contre des cibles en Russie avec des missiles américains et britanniques.

Ce type d'armement est un vecteur de la dissuasion nucléaire russe, et a une portée de milliers de kilomètres. Il peut être aussi équipé d'une charge conventionnelle. Son usage, s'il est confirmé, marque une nouvelle escalade, alors que la Russie avait dit préparer une réponse «appropriée» au recours par l'Ukraine à des missiles occidentaux en territoire russe, ce que Moscou avait qualifié de ligne rouge.

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

Attaque contre des infrastructures

L'attaque aurait visé des entreprises et des infrastructures sensibles à Dnipro, a fait savoir l'armée de l'air ukrainienne. Aucune précision n'a été donné sur l'étendu des dommages. Il n'a pas non plus été spécifié quel type de missile balistique intercontinental avait été tiré.

«C'est la première fois. Nous n'avons pas jamais eu ce genre de missiles avant», a de son côté précisé à l'AFP une source au sein de cette armée. Il est «évident» que le missile ne portait pas de charge nucléaire, a-t-elle ajouté.

Le Kremlin a refusé de commenter cette accusation. «Je n'ai rien à dire sur ce thème», a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé par des médias à ce sujet lors d'un briefing quotidien. 

Cette image montre un ICBM Topol. Aucune précision n'a été donné sur le type de missile utilisé.

Source: Avec l'AFP

08:16 heures

Première attaque de missiles britanniques en Russie: une vidéo montre la violence de l'impact

Selon des médias britanniques, l'Ukraine a utilisé pour la première fois des missiles de croisière de type Storm Shadow livrés par la Grande-Bretagne contre la Russie. Plusieurs de ses armes ont été tirées contre une cible militaire russe, a rapporté le journal «Financial Times» en se référant à un fonctionnaire occidental resté anonyme.

Une vidéo circulant sur Internet montrerait l'attaque.

Contenu tiers
Pour afficher les contenus de prestataires tiers (Twitter, Instagram), vous devez autoriser tous les cookies et le partage de données avec ces prestataires externes.

Selon le «Times», des sources gouvernementales ont confirmé l'utilisation des missiles de croisière. Douze de ces missiles ont été tirés mercredi matin sur la région frontalière russe de Koursk, partiellement contrôlée par les troupes ukrainiennes, a rapporté le journal en se référant à des chaînes russes.

Les missiles de croisière de fabrication franco-britannique, déjà livrés à l'été 2023, ont une portée allant jusqu'à 250 kilomètres, mais n'étaient jusqu'à présent pas autorisés à être utilisés contre des cibles en Russie.

20.11.2024, 22:25 heures

Washington fournit des mines à l’Ukraine parce que les Russes ont changé de tactique

Selon le secrétaire à la Défense des États-Unis, Lloyd Austin, la décision américaine de fournir des mines antipersonnel à l'Ukraine a été déclenchée par un changement de tactique de combat de la Russie. 

Les soldats russes n'avancent plus en tête avec des véhicules blindés ou des véhicules de combat d'infanterie, a affirmé Lloyd Austin mercredi lors d'une visite au Laos. « Ils se déplacent à pied pour s'approcher et ouvrir la voie aux forces mécanisées ». Les Ukrainiens ont désormais besoin de «choses qui peuvent aider à ralentir ces efforts des Russes», a-t-il ajouté.

Photo: KEYSTONE/AP/Efrem Lukatsky

Le gouvernement américain avait annoncé mardi qu'il fournirait des mines antipersonnel à l'armée ukrainienne. Un représentant du gouvernement a précisé que la condition était que les mines soient utilisées pour protéger la population uniquement sur le territoire ukrainien et dans des zones inhabitées. Selon ce document, il s'agit de mines antipersonnel dotées d'un dispositif de désactivation qui se déclenche lorsque les batteries sont vides. Cela devrait réduire le danger pour les civils. Des activistes ont néanmoins critiqué cette décision.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué l'accord des Etats-Unis pour la livraison de mines antipersonnel à son pays. Ces mines sont «très importantes» pour stopper l'avancée de l'armée russe dans l'est de l'Ukraine, a-t-il déclaré mercredi soir.

20.11.2024, 20:57 heures

Plusieurs pays latino-américains appellent à privilégier le dialogue

Le Brésil, le Chili, la Colombie et le Mexique ont appelé, mercredi dans un communiqué commun, à «éviter des actions qui débouchent sur une course à l'armement et aggravent» la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

«Nous pressons toutes les parties impliquées de respecter leurs engagements internationaux et de privilégier le dialogue et la recherche de la paix dans cette région», écrivent les gouvernements des quatre pays dans ce texte.

20.11.2024, 20:49 heures

Les ONG s'insurgent de la décision américaine de fournir des mines antipersonnel à Kiev

La décision des Etats-Unis de fournir des mines antipersonnel à l'Ukraine est «injustifiable», dénoncent mercredi des ONG, qui pointent les conséquences à long terme pour les civils de ces armes interdites internationalement, même si elles visent à ralentir l'avancée russe sur le territoire ukrainien.

Enterrées ou dissimulées sur le sol, les mines antipersonnel explosent quand une personne s'en approche ou entre en contact avec elles, provoquant souvent des mutilations si ce n'est la mort. Elles «ne savent pas faire la différence entre des soldats et des civils» et continuent longtemps après leur pose à exploser au contact d'agriculteurs ou encore d'enfants, déplore Alma Taslidzan, de l'ONG Handicap international, interrogée par l'AFP.

Un démineur ukrainien montre comment les forces russes placent une mine antipersonnel sur une grenade à fragmentation. Ukraine, 31 juillet 2023.
Photo: Getty Images

Quelque 164 Etats et territoires, dont l'Ukraine, ont ainsi signé la Convention d'Ottawa de 1997 sur l'interdiction et l'élimination des mines antipersonnel. Mais ni la Russie ni les Etats-Unis n'ont ratifié ce texte. 

L'armée russe utilise d'ailleurs «largement» ces explosifs sur le territoire ukrainien depuis l'invasion à grande échelle en février 2022, avec «au moins 13 types de mines antipersonnel déployées», pointe un rapport mondial paru mercredi de l'Observatoire des mines. Des «informations crédibles» indiquent également que les forces ukrainiennes en ont fait usage, note cet organe de recherche de la Campagne internationale pour interdire les mines (ICBL), un réseau d'organisations non-gouvernementales.

Des conséquences des décennies après le conflit

Alors que l'armée ukrainienne semble sur le reculoir face aux forces de Moscou, les partisans de ces mines «pourraient faire valoir qu'elles servent d'outil de défense pour ralentir ou bloquer les forces envahisseuses», estime Alma Taslidzan. Mais les «conséquences à long terme (...) dépassent les avantages militaires à court terme», affirme-t-elle, et il est donc «injustifiable» d'utiliser ces armes qui continueront à frapper les civils «des années et des décennies après le conflit». 

Selon Washington, celles envoyées à Kiev seront «non-persistantes», c'est-à-dire équipées d'un dispositif d'autodestruction ou d'autodésactivation censé limiter les pertes civiles sur le temps long. Toutefois, ces «mécanismes d'autodestruction ou d'autodésactivation ne sont pas fiables à 100%» et n'apportent aucune garantie absolue qu'elles n'exploseront pas au passage de civils ou, plus tard, lorsque des démineurs seront à l'oeuvre, estime Taslidzan.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la