Visite d'Ignazio Cassis en Ukraine
«Je veux me rendre compte sur place de la situation de guerre»

Arrivé en Ukraine jeudi, le président Ignazio Cassis a visité le projet d'un entrepreneur suisse qui vend des maisons en bois à des familles ukrainiennes sans abri. Lors de cette visite, il compte se faire une idée de la situation de la guerre.
Publié: 20.10.2022 à 09:09 heures
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Dernière mise à jour: 21.10.2022 à 10:34 heures
Ignazio Cassis veut se faire une idée de la situation de la guerre en Ukraine, de la situation humanitaire et des travaux préparatoires pour la reconstruction du pays (archives).
Photo: ANTHONY ANEX
Pierre Hossli

Ignazio Cassis s’est rendu en Ukraine jeudi. Sur Twitter, il explique les objectifs de ce déplacement: «Je veux me rendre compte sur place de la situation de guerre, de la situation humanitaire et des travaux préparatoires pour la reconstruction du pays.»

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Selon les informations de Blick, le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) souhaite rester dans le pays ravagé par la guerre pendant près de 24 heures.

Un projet appenzellois en terres ukrainiennes

Après son arrivée, le président de la Confédération s’est rendu dans la municipalité ukrainienne de Fedorivka. Là-bas, il a rendu visite à une famille qui avait reçu une maison en bois conçue par un entrepreneur appenzellois: Martin Huber. Ce dernier a fait fabriquer la dans son usine de la ville ukrainienne de Vinnytsia. Jusqu’à présent, il a livré sept maisons à des familles dans le besoin.

Ignazio Cassis est arrivé à 11 heures, heure locale, accompagné de soldats armés, a détaillé Martin Huber par téléphone. La rencontre entre la famille nouvellement hébergée et le président aurait été «très cordiale». Le ministre des Affaires étrangères s’est également entretenu avec la maire Tetiana Svyrydenko, qui alloue des logements aux familles nécessiteuses.

«Le président était enthousiasmé par notre projet», déclare Martin Huber, qui avait auparavant financé le projet à l’aide de dons sans l’aide de la Confédération ou de l’organisation de la Chaîne du bonheur. «Le Conseil fédéral m’a dit que l’argent n’était pas un problème.»

Martin Huber veut construire vingt maisons d’ici Noël. Elles devraient être habitées par des familles dont les maisons ont été détruites par les soldats russes.

Des parlementaires aussi présents

Des parlementaires se sont également rendus en Ukraine avec Ignazio Cassis: la délégation comprend la conseillère nationale centrale Marianne Binder et le conseiller d’État Vert du canton de Glaris Mathias Zopfi.

Sont également présents Patricia Danzi, à la direction du développement et de la coopération de la Confédération, et Dominique Paravicini, délégué du Conseil fédéral aux accords commerciaux.

Soutien de la Suisse

Après le lancement de l’attaque russe contre l’Ukraine le 24 février dernier, le chef de la diplomatie suisse s’était rendu en mars en Pologne et en Moldavie pour y discuter de l’accueil des réfugiés ukrainiens et de l’aide humanitaire pour Kiev et les pays voisins.

La Suisse a par ailleurs accueilli le 5 juillet dernier à Lugano une conférence sur l’Ukraine, à laquelle avaient été conviés les représentants d’environ 40 Etats et d’une quinzaine d’organisations internationales.

Ignazio Cassis s’était rendu à Kiev il y a une année, fin octobre 2021, pour préparer cette conférence, qui n’avait pas la même signification à l’époque, avant l’agression russe contre l’Ukraine.

Reçu par Zelensky

Le conseiller fédéral avait notamment rencontré le premier ministre ukrainien Denys Chmyhal. Pendant son séjour à Kiev, Ignazio Cassis avait aussi été reçu par le président Volodymyr Zelensky dans le cadre d’une visite de courtoisie. Il s’était aussi entretenu avec son homologue Dmytro Kuleba.

Les deux hommes avaient évoqué la conférence de Lugano, ainsi que la situation en Crimée et dans l’est de l’Ukraine. Ignazio Cassis avait réitéré le soutien de la Suisse en faveur de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et d’un règlement pacifique du conflit. Le conseiller fédéral s’était aussi rendu dans la ville portuaire d’Odessa.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) n’a pour l’heure pas fourni d’informations sur cette visite surprise.

(Avec l’ATS)

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