Quelques jours après l'échec russe
La sonde indienne a atterri avec succès sur la Lune

Là où les Russes n'avaient pas réussi, c'était au tour de l'Inde de tenter sa chance. Le pays voulait faire atterrir mercredi une sonde spatiale sur la Lune. A 14h30, la sonde s'est posée en douceur sur la Lune.
Publié: 23.08.2023 à 14:51 heures
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Dernière mise à jour: 23.08.2023 à 15:01 heures
Quatre ans après une tentative ratée, le pays le plus peuplé du monde espérait rejoindre les États-Unis et la Russie parmi les nations qui ont réussi un alunissage maitrisé.
Photo: keystone-sda.ch

L'Inde a réalisé ce mercredi le premier alunissage sur le pôle Sud de la Lune. Elle intègre ainsi le club très fermé des grandes puissances spatiales, quelques jours après le crash d'une sonde russe dans la même région.

Quatre ans après une tentative ratée, le pays le plus peuplé du monde espérait rejoindre les États-Unis et la Russie parmi les nations qui ont réussi un alunissage maitrisé, en menant pourtant nombre de ses missions à des coûts bien moindres.

Chandrayaan-3, qui signifie «vaisseau lunaire» en sanskrit, s'est posée peu après 18H00 locale (12H30 GMT) près du pôle Sud lunaire peu exploré. Cette nouvelle tentative du programme indien, en plein essor, intervient quatre ans après un échec cuisant, l'équipe au sol ayant perdu le contact avec l'engin peu avant l'arrivée sur la Lune.

Développé par l'Organisation indienne pour la recherche spatiale (ISRO), Chandrayaan-3 comprend un module d'atterrissage baptisé Vikram, signifiant «vaillance» en sanskrit, et un robot mobile, appelé Pragyan ("sagesse» en sanskrit) pour explorer la surface de la Lune.

Une fusée plus lente que les américaines

Cette mission se déroule quelques jours seulement après que Luna-25, la première sonde à être lancée par la Russie vers la Lune depuis 1976, s'y est écrasée. Chandrayaan-3, lancée il y a six semaines, a été plus lente à atteindre la Lune que les missions américaines habitées Apollo des années 1960 et 1970, qui y étaient parvenues en quelques jours.

La fusée indienne est en effet beaucoup moins puissante que la Saturn V, la fusée du programme lunaire américain. Elle a dû effectuer cinq ou six orbites elliptiques autour de la Terre pour gagner en vitesse, avant d'être envoyée sur une trajectoire lunaire d'une durée d'un mois.

Vikram s'est détaché de son module de propulsion la semaine dernière et transmet des images de la surface de la Lune depuis son entrée en orbite lunaire le 5 août.

Un rover va être déployé sur la surface lunaire

Une fois qu'il aura atterri, un rover fonctionnant à l'énergie solaire explorera la surface et transmettra des données à la Terre pendant deux semaines. L'ancien chef de l'espace indien, K. Sivan, estime que les dernières photos transmises par la mission indiquent que la dernière étape du voyage devrait être couronnée de succès.

Premier pays asiatique à placer un satellite en orbite autour de Mars en 2014, l'Inde devrait lancer une mission habitée de trois jours en orbite terrestre d'ici l'année prochaine.

Pour M. Sivan, les efforts de l'Inde pour explorer le pôle sud lunaire apporteraient une contribution «très, très importante» aux connaissances scientifiques. Seuls la Russie, les Etats-Unis et la Chine et désormais l'Inde ont déjà réussi un atterrissage contrôlé à la surface lunaire.

(AFP)

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