Evgueni Prigojine est apparu lundi soir pour la première fois dans une vidéo face caméra depuis l'abandon de sa rébellion contre le Kremlin en juin, parlant dans un paysage désertique, habillé d'une tenue de camouflage et montrant un fusil d'assaut.
«Nous travaillons! La température est de +50°C, comme nous l'aimons. Le groupe Wagner effectue une mission de reconnaissance, rend la Russie encore plus grande sur tous les continents et l'Afrique encore plus libre», avait-il déclaré dans cette vidéo, diffusée par des chaînes Telegram proches du groupe paramilitaire.
Se présentant désormais comme le «cauchemar» des djihadistes du groupe Etat islamique et d'Al-Qaïda, le patron de Wagner appelait les volontaires à le rejoindre pour «remplir les tâches qui ont été désignées et que nous avons promis de remplir».
Il n'a pas dit pas dans quel pays il se trouvait, alors que Wagner a une importante présence au Mali et en Centrafrique.
La Russie renforce toujours plus son influence en Afrique
Outre cette présence paramilitaire, la Russie mène depuis plusieurs années une offensive diplomatique en Afrique pour y doubler les puissances occidentales traditionnelles. Le pays y a multiplié ces efforts depuis son assaut contre l'Ukraine.
La vidéo d'Evgueni Prigojine, diffusée sur plusieurs chaînes Telegram qui revendiquent des liens avec Wagner, était accompagnée d'un numéro de téléphone et d'une adresse courriel pour le recrutement de volontaires.
Evgueni Prigojine s'était déjà exprimé depuis sa rébellion avortée via des messages audio diffusés sur diverses chaînes Telegram, mais jamais en parlant face caméra, comme il avait l'habitude de faire lorsqu'il se trouvait en Ukraine.
Le compte de son service de presse officiel, Concord, était inactif depuis la mutinerie.
Dans un message audio fin juillet, il se félicitait du coup d'Etat au Niger et fustigeait les «anciens colonisateurs» occidentaux en promettant que Wagner «est en mesure d'instaurer l'ordre et de détruire les terroristes».
(ATS)