Les preuves scientifiques accumulées ne laissent pas de doute selon ce nouveau document: si l’on tarde à lancer une action mondiale préventive, la courte fenêtre d’opportunité pour assurer à tous un avenir durable et digne d’être vécu se refermera rapidement, conclut le Résumé à l’intention des décideurs de la 2e partie du 6e rapport d’évaluation du GIEC.
Pour cette nouvelle mise à jour, les 270 auteurs principaux – dont six de Suisse – ont évalué plus de 34’000 publications et traité plus de 62’000 commentaires, a indiqué l’Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT) dans un communiqué.
Des risques multipliés dès 2040
Dans leur analyse, les scientifiques montrent que les changements climatiques portent atteinte, déjà aujourd’hui, à l’homme et à la nature. Les conséquences dévastatrices du changement climatique, longtemps vu comme un point à l'horizon, sont en effet devenues une réalité aux quatre coins de la planète.
Avec 3,3 à 3,6 milliards de personnes d'ores et déjà «très vulnérables», plus de la moitié de l'humanité est victime de l'augmentation des maladies transmises par les moustiques, des morts causées par la chaleur et la sécheresse, d'une perte de récoltes agricoles et de la pêche, ainsi que de pénuries d’eau aiguës.
Suivant l’ampleur des changements climatiques, ces risques se multiplieront à partir de 2040. Et comme plusieurs surviennent en même temps, il sera de plus en plus compliqué d’en maîtriser les impacts.
Les scientifiques ont constaté que des efforts pour s’adapter à l’évolution du climat sont entrepris dans toutes les régions du monde. Mais l’adaptation ne suit pas le rythme des changements, l’écart ne cesse de se creuser, écrivent les auteurs.
Renforcer la résilience climatique
La capacité d’adaptation des systèmes humains et naturels atteindra bientôt ses limites, avertit le GIEC. Renforcer, partout dans le monde, la capacité de résistance aux effets des changements climatiques – ce que l’on appelle la résilience climatique – est plus urgent qu’on ne le pensait jusqu’à présent, selon les experts.
Aussi faut-il non seulement atténuer les changements climatiques, mais aussi préserver la biodiversité et les écosystèmes et exploiter les opportunités offertes par l’urbanisation. «Si les gouvernements, la société civile et le secteur privé mettent ensemble l’accent sur la réduction des risques ainsi que sur plus d’égalité et de justice, un développement résilient au climat sera possible», conclut le communiqué.
(ATS/AFP)