Depuis trois semaines, plus de 230 personnes sont détenues par le Hamas. Le 7 octobre, le mouvement islamiste a lancé une attaque d'envergure sans précédent contre Israël. Selon les données israéliennes, environ 1400 personnes ont été tuées et au moins 230 otages ont été capturés.
A lire aussi
Le Hamas se dit désormais prêt à libérer ces personnes si Israël libère de son côté tous les prisonniers palestiniens. «Le prix à payer pour le grand nombre d'otages ennemis entre nos mains est de vider les prisons israéliennes de tous les détenus palestiniens», a déclaré le porte-parole du Hamas, Abou Obeida, dans un message vidéo diffusé samedi.
Sans pression militaire, pas de progrès
Une lueur d'espoir pour les familles. Leurs proches seront-ils donc bientôt libérés? Non, a déclaré le ministre de la Défense Yoav Gallant. Israël n'acceptera pas l'offre du Hamas, a-t-il fait savoir ce dimanche. Selon lui, le Hamas se livrerait à des «jeux psychologiques». Une pression militaire sur le groupe terroriste rendrait la libération des otages plus probable qu'un échange de prisonniers, analyse le ministre de la Défense: «S'il n'y a pas de pression militaire sur le Hamas, il n'y aura pas de progrès.»
Gal Hirsch, le représentant du gouvernement sur la question des otages, a organisé une réunion avec d'autres responsables de la sécurité. Il a été critiqué pour s'être visiblement soustrait aux efforts internationaux menés par le Qatar et visant à négocier la libération des otages.
Le président veut s'appuyer sur l'armée
Le président israélien Isaac Herzog a quant à lui rencontré les familles des otages dimanche. Environ 70 membres des familles de 35 otages ont participé à la rencontre et Isaac Herzog devrait rencontrer d'autres proches de détenus dans les jours à venir.
«Nous devons compter sur l'armée pour les ramener tous sains et saufs à la maison», a déclaré le président israélien, selon le «Times of Israel». Selon lui, le Hamas est une organisation cynique qui ne se soucie pas de savoir si les habitants de la bande de Gaza meurent de faim ou ne reçoivent pas d'aide humanitaire. Tous les pays du monde sont du côté d'Israël, a-t-il ajouté.
Les familles d'otages sont en colère
Les familles sont en colère et déçues. Elles ont fait pression et ont déclaré qu'il ne pouvait y avoir de victoire si tous les disparus ne rentraient pas chez eux, comme le rapporte «The Times of Israel».
«Il a fallu beaucoup de temps pour que le gouvernement se saisisse de l'affaire. Et malgré cela, beaucoup de choses ont été mal faites», a regretté un proche des otages.
Gal Hirsch a déclaré que les négociations se poursuivaient et que tous les efforts étaient entrepris pour atteindre les personnes enlevées et obtenir des informations: «Nous voulons vraiment réussir et ramener toutes les familles saines et sauves à la maison.»