Origine
Le Jihad islamique palestinien est fondé en 1981 dans la bande de Gaza par un médecin du nom de Fathi Chakaki en tant que scission de l'organisation égyptienne des Frères musulmans. Fathi Chakaki et ses compagnons de lutte s'inspirent alors de la révolution islamique en Iran. Ils se fixent comme objectif de lutter contre Israël par des moyens militaires. En 1995, Fathi Chakaki est tué à Malte. On suppose que des agents du Mossad se cachent derrière ce meurtre. Depuis 1998, Ziyad al-Nakhalah a repris le rôle de secrétaire général du Jihad islamique, devenu par ailleurs un allié du Hamas. En raison de la mauvaise situation d'approvisionnement, le groupe a vu son nombre d'adhérents augmenter ces dernières années. Sa branche armée est la tristement célèbre Brigade Al-Quds.
Sur Israël
Idéologie
Jihad signifie «guerre sainte». Le Jihad islamique défend des opinions plus radicales que le Hamas. Le groupe paramilitaire ne croit pas à une solution à deux États entre Israël et les Palestiniens et a pour objectif de créer un État palestinien qui comprendrait, outre la Cisjordanie et Gaza, le territoire de l'État israélien. Il refuse catégoriquement les pourparlers de paix avec les Israéliens. Contrairement au Hamas, le Jihad islamique ne participe pas au processus politique en tant que parti. La plupart de ses membres sont des musulmans sunnites. Aux Etats-Unis, en Israël, dans l'UE, en Grande-Bretagne, au Japon, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande, le groupe est considéré comme une organisation terroriste.
Soutiens
Comme le Hamas, le Jihad islamique entretient des liens avec l'Iran et la milice chiite du Hezbollah au Liban. L'organisation est financée par Téhéran et par des pays arabes comme l'Egypte, le Qatar ou la Syrie. On dit également que la Turquie soutient le Djihad islamique. L'Iran fournit également des armes au groupe.
Activités
Au fil du temps, le Djihad islamique a revendiqué de nombreuses actions, notamment plus de 30 attentats-suicides. Le groupe est aussi associé à l'attentat perpétré par le Hezbollah contre l'ambassade américaine à Beyrouth en 1983 où le centre de la CIA pour le Proche-Orient se trouvait aussi. En juillet 1989, un attentat contre un bus sur l'autoroute entre Jérusalem et Tel Aviv avait provoqué la mort de 14 personnes. En février 1992, des combattants du groupe attaquaient trois soldats israéliens endormis, les tuant avec des couteaux, des haches et des fourches. Un double attentat en avril 1995 avait coûté la vie à 20 personnes au total à Netzarim et Kfar Darom. En mars 2014, le Jihad islamique, en collaboration avec le Hamas, tirait plus de 100 roquettes en direction du sud d'Israël. Dernièrement, le Jihad islamique a également participé à l'attaque du 7 octobre dernier en Israël, qui a fait plus de 1300 morts.