Les opérations de «ratissage judiciaire» dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), où a disparu samedi le petit Emile, «sont en passe d'être achevées» et l'enquête entre désormais dans une phase d'analyse des éléments récoltés, a annoncé mercredi le procureur de Dignes-les-Bains.
Ces recherches «n'ont pas permis, à ce stade, de découvrir de nouveaux éléments», a reconnu Rémy Avon dans un communiqué. «L'enquête judiciaire en recherche des causes de la disparition va se poursuivre, notamment par l'analyse de la masse considérable des informations et éléments collectés depuis quatre jours», a-t-il ajouté.
Pour préciser le travail à venir des enquêteurs, le procureur de Digne a donné à l'AFP l'exemple de cette tache observée après examen visuel mardi sur la carrosserie d'un véhicule, «tache qu'on pouvait penser être du sang».
«Un prélèvement a été fait et envoyé à l'IRCGN (NDLR: Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, à Pontoise, pour analyse, et il s'est avéré que ce n'est pas du sang humain mais du sang animal», a expliqué le magistrat.
La totalité du hameau a été fouillée
Le garçonnet, âgé de deux ans et demi, a été vu pour la dernière fois samedi vers 17H15, seul, dans une rue descendante du hameau du Haut-Vernet, où il venait d'arriver pour les vacances d'été dans la maison de ses grands-parents. L'enfant s'est-il perdu? A-t-il été enlevé? Victime d'un accident ou d'un homicide? Le mystère restait entier mercredi soir, quatre jours après sa disparition.
La totalité des 30 bâtiments composant ce minuscule hameau alpin a été fouillée, 12 véhicules visités, les 25 habitants du bourg entendus et 12 hectares de terrain méticuleusement ratissés.
«La communication judiciaire cessera» désormais, sauf «nécessité», a conclu le procureur, en insistant sur le besoin de «quiétude» de la famille comme du village.
(AFP)