Avec quelques réserves
Volodymyr Zelensky et Joe Biden se montrent ouverts au plan de paix de la Chine

Kiev et Washington saluent, avec des réserves, l'initiative de paix pour l'Ukraine annoncée par Pékin dans le contexte des un an de la guerre en Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déjà proposé une rencontre au gouvernement de Xi Jinping.
Publié: 24.02.2023 à 13:28 heures
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Dernière mise à jour: 24.02.2023 à 15:01 heures
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Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la guerre en Ukraine. La Chine a annoncé un plan de paix. Les premiers détails de ce dernier pourraient être présentés aujourd'hui, premier anniversaire de l'invasion.
Photo: Dukas
Daniel Kestenholz et l'ATS

Tant le président ukrainien Volodymyr Zelensky que son homologue américain Joe Biden saluent le plan de paix très attendu du gouvernement de Xi Jinping Celui-ci a été présenté ce vendredi, le 24 février, premier anniversaire de l'invasion russe.

La Chine a proposé plan de paix en douze points. Le gouvernement du pays appelle notamment à un cessez-le-feu et à l'ouverture immédiate de négociations entre les deux belligérants. «Le dialogue et les négociations sont la seule solution pour mettre fin à la crise ukrainienne», peut-on lire dans le document de synthèse. Mais au lieu d'être une proposition de paix, il semble plutôt que le texte affirme la position officielle de la puissance mondiale. Le document publié sur le site Internet du ministère chinois des Affaires étrangères s'intitule «Position de la Chine sur la solution politique de la crise ukrainienne».

Le plan en douze points
  • Maintien de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de tous les pays.
  • Les blocs militaires ne doivent pas être élargis (allusion à l'élargissement prévu de l'OTAN)
  • Mettre fin à la mentalité de guerre
  • Reprise des négociations de paix
  • Gestion de la crise humanitaire
  • Protéger les civils et les prisonniers de guerre
  • Assurer la protection des centrales nucléaires
  • Mettre fin au risque d'armes nucléaires
  • Mise en œuvre des exportations de céréales
  • Arrêt des sanctions unilatérales
  • Soutien des chaînes d'approvisionnement et de l'industrie
  • Promouvoir la reconstruction d'après-guerre
  • Maintien de la souveraineté, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de tous les pays.
  • Les blocs militaires ne doivent pas être élargis (allusion à l'élargissement prévu de l'OTAN)
  • Mettre fin à la mentalité de guerre
  • Reprise des négociations de paix
  • Gestion de la crise humanitaire
  • Protéger les civils et les prisonniers de guerre
  • Assurer la protection des centrales nucléaires
  • Mettre fin au risque d'armes nucléaires
  • Mise en œuvre des exportations de céréales
  • Arrêt des sanctions unilatérales
  • Soutien des chaînes d'approvisionnement et de l'industrie
  • Promouvoir la reconstruction d'après-guerre

Volodymyr Zelensky veut une rencontre avec la Chine

Devant les journalistes, Volodymyr Zelensky a déclaré jeudi à Kiev qu'il n'avait pas encore lu le plan de paix annoncé par Pékin, et qu'il devait encore l'examiner en détail. Il a toutefois déjà proposé une rencontre diplomatique.

«Nous avons transmis cette demande à la Chine», a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse ukrainienne Unian. «Aujourd'hui, c'est dans l'intérêt de notre nation. Plus il y aura de pays dans le monde qui participeront à la formule de paix, plus il y aura des pistes concrètes pour mettre fin à la guerre dans le respect de notre souveraineté, et plus rapidement, nous y parviendrons».

Refus américain d'un «cessez-le-feu cynique»

Le gouvernement américain s'attendait également à ce que la Chine présente son initiative de paix pour l'Ukraine ou d'autres détails à ce sujet ce vendredi.

«En ce qui concerne le plan, nous attendons d'abord de voir ce qu'ils mettront sur la table», avait déclaré jeudi la diplomate américaine Victoria Nuland. L'important est de parvenir à une paix «juste» et «durable»: «Il ne peut pas s'agir d'une simple trêve cynique qui donne aux Russes le temps de rentrer chez eux, de se reposer et de revenir, comme nous l'avons vu.»

Le plan de paix en douze points

Les efforts de la Chine pour s'impliquer davantage avec des propositions avaient été considérés avec scepticisme au préalable, car son gouvernement n'avait jusqu'à présent pas condamné l'agression russe. Dans le détail, le document mentionne ces points:

«Toutes les parties devraient aider la Russie et l'Ukraine à travailler dans la même direction et à parvenir finalement à un cessez-le-feu global. Le conflit et la guerre ne servent personne. Toutes les parties doivent rester rationnelles, faire preuve de retenue et éviter d'attiser les flammes, empêcher que la crise ne se détériore encore plus, voire qu'elle ne devienne incontrôlable.» La Chine demande également que les principes des Nations unies soient strictement respectés.

«La souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de tous les pays doivent être effectivement maintenues», peut-on lire dans le premier point du document. Les observateurs y comprennent les frontières initiales de l'Ukraine. Mais en même temps, le document exige que les «intérêts légitimes de tous les pays en matière de sécurité soient pris au sérieux». Derrière cette formulation, les diplomates voient une référence claire à l'argument de la Russie de devoir se défendre contre les États-Unis et l'OTAN.

La Chine appelle par ailleurs à une réduction des risques stratégiques de la guerre. «Les armes nucléaires ne doivent pas être utilisées et les guerres nucléaires ne doivent pas être menées.» La menace de l'utilisation d'armes nucléaires doit par ailleurs cesser.

Mise en garde contre les livraisons d'armes chinoises

Avant la publication du plan de paix chinois, la responsable américaine de la politique étrangère Victoria Nuland avait mis en garde avec insistance la république populaire sur les livraisons d'armes à la Russie. «Nous savons que les Russes ont demandé à plusieurs reprises des armes à la Chine.»

Certaines entreprises tenteraient déjà de soutenir Moscou. Pékin doit comprendre que cet acte signifierait «un changement complet, non seulement en ce qui concerne la manière dont ses affirmations de neutralité sont perçues dans le monde, mais aussi en ce qui concerne les liens entre nos deux pays», insistait encore la diplomate de haut rang.

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