António Guterres avant la COP26
«Les engagements actuels sont un aller simple vers le désastre»

Les engagements actuels sur le climat des Etats sont «un aller simple vers le désastre», a estimé jeudi le secrétaire général de l'ONU. Il s'est dit «très inquiet» du peu de temps restant pour «éviter un échec» de la COP26, qui commence dans dix jours à Glasgow.
Publié: 22.10.2021 à 06:49 heures
António Guterres craint que les choses ne tournent mal à la COP26 (archives).
Photo: JOHN ANGELILLO

Selon la dernière évaluation de l'ONU, les engagements de réduction des émissions actuelles de gaz à effet de serre de près de 200 pays conduiraient à un réchauffement «catastrophique» de 2,7 degrés Celsius, bien loin de l'objectif de l'accord de Paris de maintenir ce réchauffement bien en deçà de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, si possible à +1,5°C.

«Les progrès des dernières semaines n'ont pas été suffisants» et «quand je vois le peu de temps qu'il reste entre aujourd'hui et Glasgow, quand je vois à quel point nous sommes loin de là où nous devrions être, je suis profondément inquiet, mais je garde espoir», a lâché António Guterres, à moins de deux semaines de la COP26, qui aura lieu du 31 octobre au 15 novembre en Ecosse.

«J'espère que nous sommes encore dans les délais pour éviter un échec à Glasgow, mais le temps presse. C'est de plus en plus difficile et c'est pourquoi je suis très inquiet. Je crains que les choses ne puissent mal tourner.»

Le G20, responsable de 80% des émissions mondiales

Pour éviter cet échec, il en a appelé au «sens des responsabilités» des gouvernements, en particulier de ceux des pays du G20, dont les dirigeants se réuniront juste avant la COP26.

«La pollution carbone d'une poignée de pays a mis l'humanité à genoux», a-t-il insisté, rappelant que le G20 est responsable de 80% des émissions mondiales. «S'ils ne montrent pas la voie dans ces efforts, nous irons vers de terribles souffrances pour les êtres humains.»

Il a toutefois noté que tous les autres pays devaient aussi faire leur part, notamment les économies émergentes. Il a en particulier insisté sur la nécessité de sortir du charbon, d'ici à 2030 pour les pays de l'OCDE, d'ici à 2040 pour les autres.

(ATS)

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