Ancien militaire et auteur à succès
Trump, désigné candidat républicain, choisit J.D Vance comme vice-président

Lundi, Donald Trump, désigné comme candidat républicain à la présidentielle, a annoncé avoir choisi le sénateur J.D. Vance comme vice-président.
Publié: 15.07.2024 à 21:48 heures
|
Dernière mise à jour: 15.07.2024 à 23:17 heures
Ancien militaire et auteur à succès, cet élu de 39 ans au profil éclectique n'a eu de cesse de défendre au Congrès les causes chères à l'ex-homme d'affaires, comme la lutte contre l'immigration et la défense du protectionnisme économique.
Photo: keystone-sda.ch

Donald Trump a été officiellement désigné lundi candidat des républicains à la présidentielle du 5 novembre. Il a choisi un sénateur de 39 ans pour l'épauler dans la course, au premier jour d'une convention chamboulée par la tentative d'assassinat contre lui. Le candidat à la Maison Blanche a mis fin au suspense en annonçant lundi avoir choisi le sénateur J.D. Vance pour être son vice-président.

«J'ai décidé que la personne la plus apte à assumer la fonction de vice-président des Etats-Unis était le sénateur J.D. Vance, du grand Etat de l'Ohio», a indiqué le républicain sur son réseau, Truth Social. Ancien militaire et auteur à succès, cet élu de 39 ans au profil éclectique n'a eu de cesse de défendre au Congrès les causes chères à l'ex-homme d'affaires, comme la lutte contre l'immigration et la défense du protectionnisme économique. Il prononcera un discours mercredi soir.

Sa sélection par l'ancien président a été reçue aux cris de "J.D!", "J.D!", "J.D.!" à Milwaukee, ville de la région des Grands Lacs qui accueille la convention républicaine.

Quelques minutes plus tard, Donald Trump a été désigné comme le candidat des républicains à la présidentielle du 5 novembre. Une mission que le septuagénaire acceptera de façon formelle jeudi, lors d'une soirée officielle.

«S'ils ne sont pas anxieux, alors moi non plus»

L'annonce du «ticket» Trump-Vance est le premier moment fort d'une convention déjà historique: les dizaines de milliers de républicains réunis à Milwaukee ont failli perdre leur héros, visé par des tirs lors d'un meeting en plein air, samedi.

Des milliers de policiers sont déployés dans les rues de l'ancienne ville industrielle, sous haute tension. «S'ils ne sont pas anxieux, alors moi non plus», confie à l'AFP Tim Hawkins, 57 ans, venu de l'autre bout du pays.

Le lieu choisi pour la convention est un immense complexe sportif, dont les murs sont recouverts de grandes photographies à la gloire du 45e président des Etats-Unis, qui veut être aussi le 47e.

Les thèmes majeurs de la convention seront le pouvoir d'achat, l'immigration, la criminalité et la sécurité garantie par une Amérique forte.

Lâchér de 100'000 ballons rouges, blancs, et bleus

Mais le point culminant de cet événement institutionnel et festif interviendra jeudi, quand Donald Trump sera officiellement désigné candidat des républicains à l'élection. L'annonce sera formalisé lors d'une soirée spectaculaire, ponctuée par le lâcher de 100'000 ballons rouges, blancs, et bleus.

Le septuagénaire républicain garde son emploi du temps extrêmement discret, sécurité oblige. Car l'image que tout le monde a en tête, et qui a fait le tour du monde, c'est celle d'un Donald Trump à l'oreille ensanglantée, le poing brandi, évacué de façon précipitée par ses gardes du corps d'un meeting de campagne en Pennsylvanie. Cette attaque a choqué une société américaine de plus en plus polarisée, ulcérant les plus radicaux des militants trumpistes, qui accusent ouvertement les démocrates d'en porter la responsabilité.

Evénements ultra sécurisé

Avec ses plus de 50'000 participants, l'événement promettait déjà d'être un événement ultra sécurisé. Des périmètres entiers du centre-ville sont clôturés par de grandes grilles métalliques et quadrillés par des agents du Secret Service, la police d'élite qui fait l'objet de vives critiques pour ne pas avoir bien protégé Donald Trump lors de son meeting en plein air samedi.

Mais le dense programme de la convention est maintenu.«En dehors de mesures de sécurité renforcées hors du périmètre, il n'y aura pas un seul changement au planning», déclare à l'AFP David Bossie, un proche de Donald Trump qui co-préside la convention. «Il s'agit d'une production de quatre grandes soirées télévisées en prime time dont nous sommes extrêmement fiers, que nous n'allons pas modifier à cause d'un événement tragique», ajoute-t-il.

Chamboulant son emploi du temps, le président Joe Biden s'est lui employé à faire retomber la tension durant ce week-end qui marquera le pays. «Il n'y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique», a notamment déclaré le démocrate de 81 ans, avant d'appeler la nation à «s'unir».

La course pour la Maison Blanche est «pliée»

L'attaque perpétrée contre Donald Trump pourrait être bénéfique pour le républicain sur le plan électoral, estiment des experts. Ils relèvent en contraste combien Joe Biden est actuellement fragilisé par les questions sur son acuité mentale, avec des élus de son propre parti qui l'appellent à se retirer.

Pour Martin Kutlzer, résident de Milwaukee et sympathisant républicain, nul doute: la course pour la Maison Blanche est «pliée». «Donald Trump va gagner, parce qu'on a toujours tendance à se rassembler autour de ceux qui ont été touchés», clame fièrement le sexagénaire à l'AFP.


Découvrez nos contenus sponsorisés
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la