Le déclassification des documents relatifs à la condamnation du milliardaire américain et prédateur sexuel Jeffrey Epstein était attendue avec impatience. Le tribunal de New York publie peu à peu des dossiers issus de la plainte civile déposée par Virginia Giuffre, victime de Jeffrey Epstein, contre Ghislaine Maxwell, partenaire de longue date du milliardaire.
Jeudi, une nouvelle convocation a suivi. Plus de 300 pages réparties dans 19 documents sont accessibles au public. D'autres publications sont encore attendues dans les prochains jours.
«C'était pour la satisfaction sexuelle»
Dans le dossier qui vient d'être rendu public se trouve l'interrogatoire de Joseph Recarey, détective principal dans l'affaire Epstein. Il y décrit le nombre de filles qu'il a interrogées et qui ont été engagées par Ghislaine Maxwell pour «des travaux dans la maison et des massages». «Je dirais environ 30, 33.»
L'avocat a demandé à Joseph Recarey: «Et à la fin de ce massage, si la victime amenait d'autres amies, était-elle payée pour les avoir recrutées?» Le détective a répondu à la question en affirmant: «C'est exact.» L'avocat a ensuite enchainé: «Avez-vous constaté que le massage était en fait un code pour autre chose?» Ce à quoi Joseph Recarey a répondu: «S'ils devaient faire un massage, c'était pour une satisfaction sexuelle.»
«Ce n'était pas censé être sexuel, mais ça l'était»
Le dossier publie également l'interrogatoire d'une plaignante anonyme qui était mineure lorsqu'elle se rendait chez Jeffrey Epstein. Elle a dû suivre un traitement psychologique pendant des années après les événements dans la demeure du milliardaire, comme elle l'a déclaré.
Elle ne veut pas décrire en détail aux enquêteurs ce que Jeffrey Epstein lui a fait, car l'oubli fait partie de son processus de guérison. Elle avait entre 15 et 17 ans lorsqu'elle a été payée pour masser le milliardaire. «J'étais juste là, et soudain quelque chose de terrible m'est arrivé», a-t-elle dit à propos de son expérience. Elle ajoute : «Ce n'était pas censé être sexuel, mais ça l'était.»
