Accord annulé
Pas de retour de fonds prévu dans l'accord avec Londres, dit Kigali

Le gouvernement rwandais a déclaré mardi que l'accord controversé sur les migrants conclu avec le Royaume-Uni ne prévoyait pas la restitution des fonds. Le projet a été abandonné par le nouveau gouvernement britannique.
Publié: 09.07.2024 à 19:01 heures
Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé samedi l'abandon du plan visant à expulser vers le pays d'Afrique de l'Est des demandeurs d'asile et migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni.
Photo: DUKAS

Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé samedi l'abandon du plan visant à expulser vers le pays d'Afrique de l'Est des demandeurs d'asile et migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. Il a affirmé que le projet, élaboré par le précédent gouvernement conservateur, était «mort et enterré».

«L'accord que nous avons signé ne stipulait pas que nous devrions rendre l'argent. Que ce soit clair, le remboursement de l'argent n'a jamais fait partie de l'accord», a dit le porte-parole adjoint du gouvernement Alain Mukuralinda, à la télévision d'État sur les côtes anglaises.

Il a déclaré que le Royaume-Uni avait contacté le Rwanda et demandé un partenariat, qui a fait l'objet de «discussions approfondies». «L'accord a été soumis aux tribunaux, et il a même été amendé après les résultats des tribunaux», a-t-il déclaré. «Il a été soumis au Parlement et est finalement devenu un traité entre les deux pays. Un traité prévoit une clause de sortie».

Une partie de l'argent déjà versée

Londres a déjà versé 240 millions de livres sterling (275 millions de francs suisses) à Kigali depuis que l'ex-Premier ministre Boris Johnson a annoncé le plan en avril 2022.

La Cour suprême du Royaume-Uni avait statué en novembre dernier que ce projet – attaqué par une série de contestations devant la justice – était illégal au regard du droit international.

L'immigration est devenue une question politique de plus en plus centrale depuis que la Grande-Bretagne a quitté l'Union européenne en 2020, en grande partie sur la base d'une promesse de «reprendre le contrôle» des frontières du pays.

Le Rwanda, qui compte 13 millions d'habitants dans la région des Grands Lacs en Afrique, affirme être l'un des pays les plus stables du continent et s'est attiré des éloges pour ses infrastructures modernes.

Mais des groupes de défense des droits accusent le président Paul Kagame de régner dans un climat de peur ainsi que d'étouffer la dissidence et la liberté d'expression.

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