Environ 90 pays sont à Davos (GR) à l'invitation de Berne et Kiev pour discuter du plan de paix du président Volodymyr Zelensky. Cette réunion, coprésidée par Ignazio Cassis, doit aboutir dimanche à des pistes pour un futur accord avec Moscou.
Dans son plan en dix points lancé il y a un an et demi, le président ukrainien souhaite le retrait russe de toutes les frontières internationalement reconnues de son pays. De même que la libération des détenus et le lancement d'un tribunal spécial pour juger les crimes perpétrés par Moscou. La Russie rejette entièrement ce dispositif.
Rencontre pilotée par le Conseil fédéral
Le conseiller fédéral pilote cette rencontre des conseillers à la sécurité nationale avec le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriy Yermak. Après trois précédentes discussions similaires au Danemark, en Arabie saoudite et à Malte, celle de dimanche, qui débute dans la matinée, est censée être la dernière.
«On ne peut pas parler pendant des années de ce plan. Et tout le monde est réuni ici à Davos», a affirmé à Keystone-ATS une source suisse. Parmi les présents, le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan tentera de rassurer Kiev sur le soutien américain, largement discuté au Congrès américain. Et parmi les absents, la Chine n'a pas prévu de participer. «Ils sont trop proches de la Russie», estime encore la source suisse.
Un plan ukrainien, pas des idées russes
Il y a quelques mois, Ignazio Cassis avait salué l'initiative ukrainienne, tout en l'estimant «insuffisamment bonne» parce qu'un plan, selon lui, doit pouvoir obtenir l'assentiment des deux parties. La Suisse a depuis révisé son approche sur ces réunions des conseillers à la sécurité nationale.
«Au début, seuls les alliés de l'Ukraine participaient», selon la source suisse. «Mais lorsque nous avons vu qu'une quarantaine de pays, dont ceux du sud, étaient présents en Arabie saoudite, nous ne pouvions pas ne pas nous impliquer.»
Et cette source d'être consciente des attentes limitées à formuler pour la réunion de dimanche. «C'est un plan ukrainien et non pas des idées russes», admet-elle également. «Mais toutes les questions qui seront discutées dans un accord avec la Russie sont abordées», ajoute-t-elle.
(ATS)