La Confédération a autorisé le tir sur trois jeunes loups de la meute de Beverin aux Grisons. Les autorités cantonales ont déposé leur demande le 23 août. Elles ont invoqué les attaques contre des troupeaux d'ovins malgré les mesures de protection et le fait que ces animaux sont trop peu farouches. Les jeunes loups se sont notamment approchés de randonneurs. Ils ont aussi attaqué le chien de garde d'un troupeau en présence de la bergère.
Le canton peut tirer trois jeunes loups de la meute de Beverin (GR), a indiqué lundi l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Il n'est toutefois pas autorisé à des tirs à l’intérieur des districts francs, ni à abattre le mâle reproducteur. La mesure est limitée au 31 mars 2022.
Déjà la deuxième autorisation dans les Grisons
Le canton des Grisons avait aussi demandé de pouvoir abattre un loup adulte. L'OFEV n'a pas accepté cette demande, a indiqué lundi l'office cantonal de la chasse et de la pêche.
C'est la deuxième fois que la meute de Beverin fait l'objet d'une mesure de régulation. En 2019, la Confédération avait approuvé le tir de quatre jeunes loups. Les gardes-faune ont pu en abattre trois et un quatrième a été écrasé en traversant une route.
Les cantons de Vaud et du Valais ont eux reçu le feu vert de l'Office fédéral de l'environnement pour des tirs de régulation du loup la semaine dernière. Chaque canton pourra abattre deux jeunes individus, issus respectivement des meutes du Marchairuz et du Val d'Hérens.
Tirer des jeunes loups pour neutraliser la meute
Le tir de loups vise à induire un changement de comportement au sein de la meute, précise l'OFEV. Pour garantir l’effet escompté, l’office recommande de tirer les jeunes animaux si possible lorsqu’ils se trouvent dans un groupe de plusieurs individus et à proximité d’habitations ou de troupeaux d’animaux de rente.
La Suisse compte actuellement près de 130 loups et au moins 11 meutes. La loi sur la chasse a été rejetée par le peuple en septembre 2020. L'ordonnance sur la chasse a été adaptée au 15 juillet 2021 pour tenir compte des difficultés auxquelles les régions abritant des populations de loups font face, rappelle l'OFEV.
(ATS)