A l’appel de la Grève du climat, des milliers de personnes — 6000 selon les organisateurs — ont défilé dans plusieurs villes de Suisse. Les manifestants ont appelé à un changement du système plutôt qu'un changement du climat. Et de demander aux politiques d'agir.
Le Traité sur la Charte de l'énergie (Energy Charter Treaty), contraignant en droit international, a été créé pour protéger les investissements dans les projets de gaz, de pétrole et de charbon. Il doit maintenant être adapté aux nouveaux défis en matière d'environnement, de climat et de durabilité, à la pratique actuelle des traités de protection des investissements et à l'évolution du contexte géopolitique.
Ce traité est depuis longtemps critiqué par les organisations environnementales. «Le modèle est clair, le Traité sur la Charte de l'énergie permet aux entreprises de poursuivre en justice les Etats qui adoptent des dispositions environnementales ou des objectifs climatiques», déplore Philippe Schrämli de la section bernoise de la Grève du climat, cité dans un communiqué.
Des vies humaines déjà en jeu
Alors que de nombreux Etats décident actuellement de se retirer du traité, la Suisse prévoit de continuer à en faire partie. A Berne, des centaines de personnes se sont réunies sur la Place fédérale pour exiger le retrait immédiat de la Suisse du traité. Après les premiers discours, près de 2000 personnes, selon les observations de l'agence de presse Keystone-ATS ont participé à un cortège à travers la ville.
A Zurich, selon les indications des organisateurs, 2500 participants ont réclamé haut et fort le respect des objectifs climatiques de 1,5 degré. Mais en 2025 déjà, les températures augmenteront de 1,55 degré, a fait savoir la Grève du climat de Zurich. Aujourd'hui déjà, on se bat pour sauver des vies humaines. La crise climatique n'est pas un problème du futur, mais une menace mortelle pour des millions de personnes.
Les manifestants ont réclamé davantage de pistes cyclables, de bonnes liaisons ferroviaires et de bus, des passages piétons sûrs, des zones de quartier et une volonté de «mettre rapidement beaucoup de choses en mouvement». Ils se sont ensuite déplacés à vélos jusqu'au Vögeligärtli pour la manifestation finale.