Selon cette recherche qui porte sur des chiffres de 2019, 1,6 milliard de personnes étaient affectées. Plus de 18'000 sont décédées dans 183 pays, ajoutent les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation internationale du travail (OIT) qui appellent à anticiper les effets de cette situation.
60% des victimes sont des hommes
Ce chiffre, qui augmente largement, en fait le troisième responsable le plus important de décès du cancer qui peuvent être attribués au travail. Parmi les victimes, plus de 60% étaient des hommes.
«Il y a des solutions efficaces» pour lutter contre ce problème, affirme le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. «Un environnement de travail sûr et sain est un droit fondamental au travail», renchérit son homologue de l'OIT Gilbert Houngbo.
Il appelle les gouvernements, les employeurs et les travailleurs à collaborer pour établir un cadre de droits, de responsabilités et de devoirs pour réduire cette exposition solaire. Des milliers de personnes pourraient être sauvées, selon lui.
Se protéger dès le plus jeune âge
Les cancers de la peau sont observés au bout de plusieurs années ou même de décennies. Raison pour laquelle la protection des travailleurs doit être garantie dès leur plus jeune âge, insistent les deux organisations.
Les gouvernements sont appelés à lancer, à appliquer et faire appliquer des politiques et des réglementations comme un changement d'horaires de travail pour éviter le soleil de la mi-journée. De même, le personnel doit être encadré et être doté de crème solaire ou encore d'habits de protection comme des couvre-chefs à large bord ou des pantalons longs.
Ces dispositifs doivent être pris dès que l'indice de la radiation ultraviolette atteint ou dépasse 3. L'OMS, l'OIT et ONU-Environnement ont récemment lancé une application qui permet aux travailleurs en extérieur d'estimer eux-mêmes leur exposition.
(ATS)