Cela fait par ailleurs 84 ans qu'ont été promulguées les lois antijuives du régime fasciste du dictateur Benito Mussolini. «Le 16 octobre 1943 est pour Rome et pour l'Italie une journée tragique, sombre et indélébile. Ce matin-là, quelques minutes après 05h00, la déportation vile et inhumaine des juifs romains par la fureur nazi-fasciste: femmes, hommes et enfants furent arrachés à la vie, maison par maison», a écrit Giorgia Meloni dans un communiqué.
La police allemande a arrêté des centaines de personnes dans le ghetto juif. Quelques étrangers ou personnes issues de mariages mixtes ont été ensuite libérés, mais 1022 hommes, femmes et enfants ont été envoyés dans les camps de concentration. Seuls 15 hommes et une femme en sont revenus. Au total, près de 8000 juifs italiens sont morts dans les camps de concentration.
«Une horreur qui doit résonner comme un avertissement pour que ces tragédies ne se reproduisent pas. Une mémoire que nous savons être celle de tous les Italiens, une mémoire qui sert à construire les anticorps contre l'indifférence et la haine. Une mémoire pour continuer à combattre, sous toutes ses formes, l'antisémitisme», a conclu Giorgia Meloni.
«UNe des pages les plus sombres»
Le co-fondateur de Fratelli d'Italia, Ignazio La Russa, élu jeudi à la présidence du Sénat après la victoire aux législatives du 25 septembre d'une coalition entre la droite et l'extrême droite, a lui aussi évoqué «une des pages les plus sombres de notre histoire».
Personnalité controversée, collectionneur de reliques fascistes, il a exprimé «à la communauté juive, aujourd'hui comme toujours, [son] plus sincère soutien».
Lors de l'instauration jeudi du nouveau Sénat, c'est une rescapée de la Shoah, Liliana Segre, 92 ans, qui en tant que doyenne avait présidé la première séance. Elle avait alors souligné «la valeur symbolique» de sa présence, «en ce mois d'octobre marquant le centenaire de la Marche sur Rome qui fut le début de la dictature fasciste».
(ATS)