Errare humanum est…
L’erreur est humaine. 2500 ans après la naissance présumée de cette locution, malgré l’émergence de l’intelligence artificielle, l’erreur reste (heureusement) humaine et les journalistes n’y échappent (malheureusement) pas dans leur travail.
… sed perseverare diabolicum.
Persévérer dans l’erreur est diabolique. La deuxième partie de la phrase, attribuée à différents philosophes, est un peu moins connue, mais elle est (diablement) vraie, surtout pour les médias.
La qualité de notre travail est au cœur du lien fondamental que nous, journalistes, entretenons avec un public généralement désarçonné par la masse d’informations non vérifiées, parfois fausses, qui circulent sur toutes les plateformes sociales.
Au milieu de ce grand bazar populaire, notre mission d’informer, qui nous honore et nous oblige, requiert d’être extrêmement solide sur nos appuis. Ou, à défaut, de reconnaître publiquement que ceux-ci ont pu momentanément vaciller.
À l’heure où personne ne sait plus vraiment à quel saint se vouer, sans prétendre en être un nous-mêmes, il nous semble en effet indispensable de communiquer de manière transparente sur les fautes que nous commettons, afin de soigner notre plus précieux capital: votre confiance.
Un live pour recenser nos fautes de manière transparente
Désormais, Blick Suisse romande recensera de manière exhaustive les erreurs que notre média commet, des fautes qui ne sont jamais (nous souhaitons le rappeler), le fruit d’une volonté délibérée.
Pour le média pur numérique que nous sommes (Blick n’existe dans une version imprimée qu’en Suisse alémanique), corriger ce qui doit l’être se fait en quelques clics, mais comment faire pour porter ces corrections à l’attention du public qui a lu une version imprécise (ou pire, incorrecte) de l’information à laquelle il a été confronté?
En l’absence d’une version papier quotidienne qui permet de publier le lendemain un «erratum» en bonne et due place, sachant que, sur notre home page, un contenu chasse rapidement l’autre, pas facile de vous faire savoir que nous nous sommes trompés et que vous avez peut-être formé votre opinion sur un article qui n’avait pas le standard de qualité que nous nous sommes fixés.
Trois catégories d’erreurs et trois traitements différents
Nous avons malgré tout trouvé une réponse au problème — certes perfectible et que nous sommes prêts à améliorer si vous avez de bonnes suggestions — sous la forme d’un live, comprenez un article continu, systématiquement présent dans notre rubrique «La Fabrick» et remonté sur notre page d’accueil lors de grosses erreurs. Vous le trouvez en suivant ce lien.
De quelles erreurs parlons-nous? Il est possible de les classer en trois catégories. Voici lesquelles et le traitement que nous allons leur réserver:
- Les petites bourdes qui n’ont pas d’impact sur la qualité de l’information délivrée dans l’article
On pense ici notamment à une commune attribuée au mauvais canton ou à un patronyme estropié. Sitôt repérées, ces erreurs seront corrigées dans le texte original, sans mention de la correction. - Les erreurs qui altèrent la qualité de l’information
Statistique employée à mauvais escient, étude pas assez récente, chiffre mal reporté: malgré notre vigilance, il arrive que nous commettions ce genre de bourdes qui peuvent amener nos lectrices et nos lecteurs à mal interpréter la nouvelle en question. Toutes ces erreurs seront corrigées via un erratum dans l’article et seront documentées dans le live, qui sera toujours consultable dans le top 3 de la rubrique «La Fabrick». - Les fausses informations
C’est bien sûr le degré le plus grave qu’un média est amené à commettre. Ce genre d’erreur, inacceptable et heureusement rarissime, peut malheureusement arriver dans le flot d’informations que nous relayons. La fausse information doit bien entendu être corrigée au plus vite dans l’article en question, documentée dans notre live qui sera pour l’occasion placé en haut de notre page d’accueil. Afin de faire savoir au public qu’il a été confronté à une fausse information et, si besoin, présenter nos excuses aux personnes que cela aurait impactées.
Ce type d’erreur est arrivé seulement une fois en 2023, sur plus de 8500 articles publiés. Vous la retrouvez comme première entrée dans notre live.
Nous aurions en effet aimé vous dire que nous avons réfléchi à ce dispositif hors de tout contexte, mais il a fallu que nous publiions trop rapidement cette information non vérifiée — et malheureusement fausse — pour a) renforcer nos processus de validation avant publication et b) mettre sur pied le dispositif qui précède.
Afin de nous aider à être irréprochables dans notre mission d’information, nous vous encourageons à nous signaler les erreurs factuelles (rappelons qu’un commentaire est par définition l’expression d’un point de vue subjectif) à l’adresse suivante: signalement@blick.ch afin que nous puissions les corriger au plus vite.
Errare humanum est, sed perseverare diabolicum.