Un ancien conseiller économique de Donald Trump à la Maison Blanche et proche allié de l'ex-président, Peter Navarro, se présentait mardi dans une prison de Miami, dans le sud-est des Etats-Unis, pour y purger une peine de quatre mois ferme. Peter Navarro, 74 ans, a été condamné en janvier à cette peine pour entrave aux pouvoirs d'enquête du Congrès. Il avait refusé en février 2022 de se rendre à une convocation de la commission de la Chambre des représentants qui enquêtait sur les événements du 6 janvier 2021 et de lui fournir des documents.
Ce jour-là, des centaines de partisans du président républicain sortant avaient pris d'assaut le Capitole, siège du Congrès américain, afin de tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden à l'élection de 2020. Un autre ex-conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, héraut du populisme de droite, avait déjà été condamné pour les mêmes faits à quatre mois de prison en 2022 mais a été laissé en liberté en attendant son appel.
«Je vais entrer fièrement en prison»
Une demande similaire de Peter Navarro a été rejetée lundi par la Cour suprême à majorité conservatrice, rendant son incarcération inévitable. Avant de se constituer prisonnier, il a dénoncé «l'instrumentalisation partisane du système judiciaire», imputant son sort dans une déclaration à la presse «à des foutus démocrates et des gens qui détestent Trump». «Je vais entrer fièrement en prison et purger ma peine», a-t-il assuré, se disant réconforté par le fait que Donald Trump sera le candidat républicain à l'élection présidentielle en novembre.
Peter Navarro a réaffirmé sa volonté de contester sa condamnation «en appel, puis devant la Cour suprême». Donald Trump n'a pas été directement inquiété par la justice pour l'assaut du Capitole, bien que la commission parlementaire d'enquête sur le 6 janvier 2021 ait recommandé en décembre 2022 des poursuites pénales à son encontre, notamment pour appel à la rébellion et complot contre les institutions américaines.
Il a néanmoins été inculpé en août 2023 par un tribunal fédéral à Washington puis par la justice de l'Etat de Géorgie (sud-est) pour ses tentatives présumées illicites d'obtenir l'inversion des résultats de l'élection de 2020.
(ATS)