Ils sont 55% en Grande-Bretagne
Voici pourquoi plein de gens ont le Covid pour la première fois en ce moment

Jusqu'à présent, un groupe d'individus – à la composition certainement hétérogène – a réussi, consciemment ou pas, à ne pas être infecté par le Covid. Mais l'étrange immunité semble aujourd'hui prendre fin: ces happy few sont les premiers à subir la vague estivale.
Publié: 23.07.2022 à 16:58 heures
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Dernière mise à jour: 23.07.2022 à 17:10 heures
Rares sont ceux qui n'ont encore jamais contracté le coronavirus. Mais ils existent... encore, pour l'instant.
Photo: IMAGO/Lobeca
Cédric Hengy

Voilà plus de deux ans que le coronavirus circule de par le globe. Des millions de personnes l’ont déjà contracté au moins une fois, voir plus: mais quelques miraculés demeurent encore intouchés.

Fait frappant: c’est précisément ce groupe de la population – les vierges du Covid, si vous préférez – qui est actuellement le plus infecté par la vague estivale. Les chiffres des autorités sanitaires britanniques le montrent: jusqu’à présent, environ 15% des Anglais n’ont encore jamais contracté le virus.

Parmi les personnes touchées par la vague actuelle, déclenchée notamment par les sous-variants BA.4 et BA.5 d’Omicron, ce groupe représente toutefois 55% des nouvelles infections déclarées. Comment est-ce possible?

Plus souvent diagnostiqués

Selon Graham Medley, professeur spécialisé en maladies infectieuses à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, les personnes qui ont déjà été infectées plusieurs fois par le coronavirus perçoivent moins leurs symptômes – et se font donc moins tester. La première infection serait, c’est désormais bien connu, la plus grave, tandis que les suivantes passeraient plus inaperçues.

«Si les infections sont moins symptomatiques après la première, il y a beaucoup de gens qui sont réinfectés mais qui ne le remarquent pas, de sorte que les premières infections sont beaucoup plus susceptibles d’être diagnostiquées et signalées, par rapport aux suivantes», explique-t-il à «The Guardian».

Une autre raison, selon lui, est qu’après la levée des mesures de protection, comme l’obligation de porter un masque ou de travailler à domicile, le nombre d’infections est reparti à la hausse. La probabilité d’être contaminé a donc augmenté, en particulier pour les personnes qui n’ont encore jamais eu la maladie.

En Suisse aussi, la plupart des infections sont actuellement dues aux variants BA.4 et BA.5. Mais, grâce aux vaccins, le risque d’une évolution grave de la maladie est toutefois très faible.


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