La maire de Paris Anne Hidalgo, le président du comité d'organisation des Jeux olympiques Tony Estanguet et le préfet d'Ile-de-France Marc Guillaume se sont baignés dans la Seine mercredi, un acte symbolique à neuf jours des JO qui prévoient des épreuves dans le fleuve. Le suspense demeure néanmoins sur la tenue de celles-ci, même si l'état bactériologique du fleuve s'est amélioré depuis fin juin et que le débit du fleuve, toujours élevé pour la saison, poursuit sa baisse (autour de 375 m3/seconde mercredi matin).
Grand soleil, eau à 20°C, bactéries et débit en baisse, les planètes se sont alignées pour cette baignade historique de personnages-clés des Jeux olympiques. A deux pas de l'Hôtel de Ville, là où le bras Marie décrit une courbe entre rive droite et île Saint-Louis, la maire de la ville-hôte, le président du Cojo et le préfet d'Ile-de-France, Marc Guillaume, se sont plongés dans l'eau verte opaque à 10H00.
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«C'est beaucoup de travail»
Elle, queue de cheval et combinaison noire courte, et Tony Estanguet, en shorty, ont parcouru une centaine de mètres en crawl, un acte symbolique plus de cent ans après l'arrêté préfectoral qui avait interdit en 1923 la baignade dans le fleuve. A leurs côtés, le préfet d'Ile-de-France Marc Guillaume, Pierre Rabadan, adjoint à la Maire de Paris en charge du Sport, des Jeux olympiques et paralympiques et de la Seine, et des centaines de spectateurs massés sur le pont Sully pour observer la scène.
Si, de l'extérieur, cette course à l'image peut prêter à sourire, le sujet est crucial pour les organisateurs des JO, qui ont fait du fleuve la star de ces Jeux, et de sa dépollution un des piliers de leur candidature. C'est un «jour de rêve», a réagi Anne Hidalgo après avoir nagé quelques minutes, «la promesse a été tenue». «C'est beaucoup de travail, il y avait une dimension technique, les infrastructures à connecter, tous les bateaux... et nous l'avons fait.» «Les Jeux ont été un accélérateur» et cette baignade symbolique marquera «une date butoir" et "sera un héritage majeur», a poursuivi l'édile.