Les tribunes se suivent et ne se ressemblent pas. Après l'affaire Depardieu qui a divisé la France, c'est au tour de Sylvain Tesson d'être au cœur d'une polémique dans le monde de la littérature. C'est la nomination, début janvier, de l'écrivain et explorateur en tant que parrain du Printemps des poètes 2024 qui pose problème. Cette manifestation qui se tiendra en mars vise à sensibiliser à la poésie et le profil de son parrain est vivement critiqué par les premiers concernés.
Dans une tribune publiée dans le média «Libération», plus de 1200 personnalités s'en prennent à Sylvain Tesson: «Nous, poétesses, poètes, éditrices et éditeurs, libraires, bibliothécaires, enseignantes et enseignants, actrices et acteurs de la scène culturelle française, refusons la nomination de Sylvain Tesson», écrivent les signataires. Ces derniers reprochent à l'écrivain son profile «d'icône réactionnaire» et soulignent que l'écrivain a préfacé «un ouvrage de référence de l’extrême droite, Le Camp des saints, de Jean Raspail».
Sylvain Tesson, décrit comme faisant partie de «l'extrême droite littéraire», «vient renforcer la banalisation et la normalisation de l’extrême droite dans les sphères politiques, culturelles, et dans l’ensemble de la société». Des idées politiques assumées qui contreviennent aux valeurs du Printemps des poètes, selon les signataires de la tribune.