Il était déjà passé par des hospitalisations
Attaque au couteau à Lyon: l'agresseur sera interné en psychiatrie

Après une agression au couteau ayant fait quatre blessés dans le métro lyonnais, le Marocain de 27 ans interpellé dimanche sera transféré ce lundi en psychiatrie.
Publié: 27.05.2024 à 17:07 heures
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Dernière mise à jour: 27.05.2024 à 17:08 heures
L'homme de 27 ans a déjà fait l'objet de plusieurs hospitalisations en raison de troubles psychiatriques.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Le Marocain sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), interpellé dimanche après une attaque au couteau qui a fait quatre blessés dans le métro à Lyon, doit être «transféré dans la matinée en psychiatrie» au terme de sa garde à vue, a-t-on appris ce lundi 27 mai de source proche du dossier. L'homme de 27 ans – qui a déjà fait l'objet de plusieurs hospitalisations en raison de troubles psychiatriques – avait été placé en garde à vue dimanche après avoir blessé quatre personnes au couteau vers 14h30 sur la ligne B du métro de Lyon.

Le pronostic vital des quatre victimes, dont un mineur de 17 ans, n'a pas été engagé. Deux ont été secourues «en urgence absolue», une troisième se trouvait dimanche «en urgence relative» et une quatrième a été «légèrement blessée», selon le bilan de la préfecture du Rhône. Deux des blessés ont été touchés à l'abdomen et une troisième au bras, selon une source policière.

Le mis en cause est «un ressortissant marocain au profil psychiatrique (...) quand même assez chargé, puisqu'il a fait plusieurs passages dans des établissements psychiatriques», avait déclaré dimanche la préfète du Rhône, Fabienne Buccio. «Il était sous le coup d'une OQTF assez ancienne», émise par la préfecture de la Vienne, basée à Poitiers, en 2022, a-t-elle précisé. Il était «totalement inconnu de tous nos fichiers», avait-elle ajouté au cours d'un point de presse.

Un mineur gravement atteint

Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon pour «tentative d'homicide volontaire». «Il n'y a pas d'élément» permettant d'accréditer une motivation terroriste, avait souligné rapidement une source policière, tandis que le Parquet national antiterroriste indiquait être «en évaluation» sur une éventuelle saisine.

Les faits se sont produits vers 14h40 sur la ligne B du métro lyonnais qui dessert la gare de la Part-Dieu, au niveau de la place Jean-Jaurès, dans le VIIe arrondissement. Selon une source policière, le blessé le plus atteint est un mineur guinéen non accompagné de 17 ans. Plusieurs témoins, choqués, ont également été pris en charge par une cellule de soutien psychologique, selon la préfecture.

Le suspect, qui avait fait l'objet de plusieurs hospitalisations en raison de ses problèmes psychiatriques, a été interpellé rapidement après l'attaque et placé en garde à vue après son arrestation. Le procureur de Lyon a confié les investigations à la DIPN (Direction interdépartementale de la police nationale) de Lyon.

Récupération par l'extrême droite

«Sans l'intervention de la police, les choses auraient pu être encore beaucoup plus graves», avait souligné Mme Buccio dimanche, en indiquant qu'il n'y avait «pas de blessé côté police».

L'attaque a suscité dimanche une cascade de réactions, notamment sur les comptes d'extrême droite. «L'individu qui a blessé au couteau trois personnes à Lyon est un Marocain sous OQTF depuis... 2022. Il n'a pas été expulsé», avait réagi sur X le président du RN et tête de liste pour les européennes Jordan Bardella. «Toujours les mêmes dysfonctionnements, toujours les mêmes agressions, toujours la même insécurité. La faillite du gouvernement continue».

«Un dimanche après-midi à Lyon. Il fait beau. Votre enfant prend le métro dans un quartier tranquille. Il croise un clandestin marocain sous OQTF et se fait poignarder avec trois autres passagers. Comme ça. Gratuitement. Voilà notre quotidien au pays de Macron, Moretti et Darmanin...», avait publié Marion Maréchal, tête de liste des zemmouristes de Reconquête! pour les élections européennes. «Stop à ce laxisme coupable!», avait écrit le président de LR Eric Ciotti, dénonçant «la France d'aujourd'hui où 1000 Français sont agressés gratuitement chaque jour».

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