Ecoles fermées, trains annulés...
La France est paralysée par la grève ce mardi

Plus aucun carburant ne sort des raffineries françaises depuis mardi, 80% des trains sont annulés, des écoles sont fermées… Avant d'éventuelles reconductions de la grève contre la réforme des retraites les prochains jours, voici ce qu'il se passe en France ce mardi.
Publié: 07.03.2023 à 10:15 heures
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Dernière mise à jour: 07.03.2023 à 12:35 heures
Ecoles fermées, trains annulés, poubelles sur les trottoirs: la grève a commencé dans toute la France.
Photo: AFP

Ce mardi, la France fonctionne au ralenti. En cause: la grève contre la réforme des retraites. A la SNCF, la grève a commencé lundi à 19h00 et 80% des TGV Inoui et Ouigo sont annulés, ainsi que presque tous les Intercités, avec des liaisons internationales dégradées voire interrompues entre la France et l'Allemagne et la France et l'Espagne notamment. A Paris, la RATP doit également faire face à de nombreuses perturbations.

Dans les airs, la Direction générale de l'aviation civile a demandé aux compagnies de réduire leurs programmes de vols le mardi et le mercredi, de 20% à Paris-Charles-de-Gaulle et de 30% à Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse. Air France prévoit d'assurer près de huit vols sur dix, dont la totalité de ses vols long-courriers, sans exclure «des retards et des annulations de dernière minute».

Plus de 60% des enseignants du premier degré devraient être grévistes mardi, selon le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire. Pas de prévisions pour les collèges-lycées, les enseignants n'étant pas tenus de se déclarer 48 heures avant. Des blocages sporadiques par des lycéens sont également attendus. Idem dans les facultés.

Impact sur la production d'énergie

Les expéditions de carburants étaient bloquées mardi matin à la sortie de «toutes les raffineries» de France (TotalEnergies, Esso-ExxonMobil et Petroineos), a affirmé le syndicat CGT-Chimie. Il y a sept raffineries dans l'Hexagone. Si ces blocages se poursuivaient, ils pourraient mener à l'arrêt des raffineries, qui n'auraient plus de place pour stocker le carburant produit sur place, et à des pénuries dans les stations comme en octobre dernier, même si les professionnels du pétrole estimait mardi ce scénario encore peu probable.

Dans le gaz, trois des quatre terminaux méthaniers que compte la France ont été mis à l'arrêt pour «sept jours» lundi par les syndicats, et les sites français de stockage de gaz devraient être affectés aussi mardi.

Chez EDF, le mouvement a démarré vendredi après-midi à l'appel de la CGT. Les grévistes feront baisser la production d'électricité. Lundi, la réduction a atteint 3450 mégawatts (MW) dans les centrales nucléaires et 3165 MW sur les centrales thermiques, soit l'équivalent de six réacteurs nucléaires, selon la CGT. A cela s'est ajoutée une baisse de puissance disponible des barrages de 3600 MW lundi à 19h00, selon EDF. Mardi, les assemblées générales pourraient décider localement d'une «reprise en main du réseau», ce qui priverait le gestionnaire du réseau RTE de la possibilité de piloter les machines à distance, a indiqué à l'AFP la CGT-Energie, qui promet «une semaine noire».

Les éboueurs sont appelés à la grève reconductible par la CGT. A Paris, les poubelles n'ont pas été collectées dans quatre arrondissements lundi, et un des trois incinérateurs autour de la capitale, à Paris/Ivry, est bloqué depuis lundi par des agents de la ville (70 selon la préfecture de police), empêchant les déchets d'y être brûlés.

(AFP)

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