«Nous pensions être bientôt sortis d'une crise sanitaire sans précédent, voici que la Russie agresse l'Ukraine sous nos yeux incrédules. Du jour au lendemain, le retour des chars d'assaut dans une ville européenne, l'occupation d'un pays, la destruction de quartiers d'habitation à coups de missile et de mortiers», a déclaré la ministre de la justice.
«Ce qui semblait acquis ne l'est plus: nos libertés, notre sécurité, nos institutions, notre culture politique doivent être défendus. Dans la Berne fédérale, mais aussi chacun à son niveau», a ajouté la St-Galloise, selon la version écrite de son discours.
«Rien n'est définitivement acquis»
La conseillère fédérale PLR a reconnu que le pays se porte bien. «Mais comme le disait très sagement Raymond Aron, 'les valeurs de liberté sont toujours précaires, toujours menacées'», a-t-elle ajouté. «Rien n'est définitivement acquis».
En ces temps de crise, où «le nouveau courant normal, c'est que l'impensable devient possible», Mme Keller-Sutter a appelé aux valeurs «suisses» et au bon sens. «Ce qui a fait et fera encore la force de notre pays, c'est un mélange de bon sens, de rigueur, d'ouverture», a-t-elle insisté.
«A la manière des montagnards, on se fixe des objectifs ambitieux, mais réalistes. Pour gravir un sommet, il faut faire un pas après l'autre, en regardant où l'on marche. Avec prudence et détermination», a encore insisté la ministre de la justice.
(ATS)