La conseillère fédérale a reconnu qu’elle était peu familière de la région. Mais deux collaboratrices haut-valaisannes de son département sont venues à son secours et lui ont conté l’histoire et les légendes de la vallée de Saas.
Simonetta Sommaruga, qui vit en ville au milieu du béton, n’a pas caché sa jalousie face aux beautés de ces montagnes. Mais ces dernières ont aussi leur revers: durant des siècles, les habitants ont vécu sous la menace des dangers naturels.
Ainsi, la chapelle de Saas-Balen a été détruite à deux reprises par des éboulements. Finalement, les villageois l’ont reconstruite en un lieu plus sûr. Aujourd’hui, c’est le réchauffement climatique qui fait sentir ses effets, a souligné la cheffe du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC). Il menace le tourisme et, par conséquent, la vie économique dans la vallée.
L'eau des montagnes valaisannes, plus précieuse que jamais
«On ne peut pas continuer comme ça, a martelé la ministre. Comme l’ont fait vos ancêtres avec les bisses en Valais, nous devons prendre notre destin en main.» Alors que la Russie ferme les vannes de ses gazoducs, l’eau est plus précieuse que jamais.
Tout le monde compte sur l’énergie hydraulique et donc sur le Valais, a lancé Simonetta Sommaruga, qui a souligné que ce canton fournit la moitié de l’électricité produite en Suisse. Aujourd’hui, il convient de développer les énergies indigènes que sont l’éolien, le photovoltaïque et l’hydraulique avec l’esprit pionnier qui a prévalu par le passé.
La Suisse a déjà connu un tournant énergétique, a rappelé la conseillère fédérale. Il y a un siècle, après la Première Guerre mondiale, les importations de charbon ont été suspendues. La Suisse a alors développé l’hydraulique afin de se libérer de la dépendance de l’étranger.
«Maintenant, c’est au tour de la génération actuelle d’agir.» Ce développement doit concilier les intérêts énergétiques et environnementaux. Les discussions entre les acteurs réunis il y a deux ans pour une table ronde ont été dures. «Mais à la fin, chacun s’est remis en question et a fait des compromis», a conclu la ministre.
(ATS)