Le gouvernement a accordé mardi à Axpo un crédit-cadre de quatre milliards de francs pour éviter tout problème de liquidités face à la hausse des prix de l’électricité. Ce recours au droit d’urgence s’inscrit dans le cadre d’un projet de loi débattu en juin au Conseil des Etats. Le National doit se prononcer à la session d’automne dès la semaine prochaine.
«Nous estimons que le parapluie de secours n’est pas l’outil adéquat», a indiqué le directeur des finances de BKW, Ronald Trächsel, lors d’une conférence de presse. L’entreprise bernoise ne s’oppose pas à ce que l’Etat soutienne une société en cas de nécessité, mais les autres entreprises ne devraient pas en pâtir, selon le responsable.
BKW ne compte ainsi pas faire usage du parapluie énergétique. À fin juin 2022, les liquidités du groupe s’inscrivaient à presque un milliard de francs.
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Instaurer la confiance sur les marchés
De son côté, l’entreprise Alpiq note dans un communiqué être «ainsi automatiquement soumise à ce mécanisme avec effet immédiat», avec la décision gouvernementale. L’énergéticien juge que la Confédération envoie «un signal important aux marchés, de nature à instaurer la confiance».
Le groupe basé à Lausanne se dit confiant et estime qu’il ne devra pas recourir à ce mécanisme d’aide subsidiaire, «même si les conditions de marché restent difficiles». Il évoque des «mesures opérationnelles globales dans le secteur de l’énergie» ainsi que des financements supplémentaires sur le marché des crédits et des capitaux. Ces actions ont renforcé la marge de manœuvre financière de l’entreprise, affirme le communiqué.
(ATS)