Celui qui participe à des sanctions économiques est un belligérant, avance le Zurichois dans une interview publiée lundi dans la NZZ. En cas de conflit armé, la politique de la Suisse est de plafonner le commerce au niveau actuel. Elle ne va pas au-delà du courant normal afin de ne favoriser aucun des belligérants, ajoute-t-il. En participant aux sanctions, la Suisse est désormais en guerre, estime le tribun UDC.
Il ajoute qu'il faut désormais tout entreprendre pour mettre rapidement fin à cette terrible guerre. En tant que pays neutre, la Suisse aurait pu apporter une contribution particulière mais elle a laissé filer cette chance, estime Christoph Blocher. Pour lui, lorsque les conseillers fédéraux Viola Amherd et Ignazio Cassis parlent d'un changement d'époque, ils ne font que dissimuler leurs propres faiblesses.
Une neutralité permanente
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Le Conseil fédéral insiste sur le cas particulier mais le message devrait être que la Suisse, en tant que pays pacifique, agit sur la base d'une neutralité permanente, comme l'exige la Constitution fédérale, souligne le Zurichois. Cette fois-ci, une participation à la guerre a été décidée, juge-t-il, en ajoutant qu'on ne peut qu'espérer que cela se passe sans trop de dégâts.
La majorité du Conseil fédéral et du Parlement a cédé à la pression intérieure et extérieure, constate-t-il. Et de relever que plus le monde va mal, plus la neutralité est importante. La non-intervention n'est pas seulement un moyen de se protéger, elle rend aussi les bons offices possibles.
(ATS)