Après 6 ans d'absence
Renaud retrouve la scène et ses chansons de la première heure

Près de six ans après son dernier concert, le chanteur français Renaud a prouvé mardi soir à Avignon que la scène était encore «dans ses cordes». C'était la première date d'une tournée qui en comptera une quarantaine jusqu'en juillet, dont plusieurs à Paris.
Publié: 25.01.2023 à 21:16 heures
Renaud était accompagné au piano de son ami Alain Lanty, d'un accordéoniste ainsi que d'un ensemble d'instruments à cordes (archives).
Photo: SALVATORE DI NOLFI

Une heure et demie durant, le chanteur populaire de 70 ans a fait entendre quelques-uns de ses plus grands classiques, de «Morgane de toi» à «Dès que le vent soufflera» en passant par l'incontournable «Mistral gagnant» ou encore «En cloque».

«Vous préférez les vieilles, toujours», lance-t-il, petit sourire timide aux lèvres, après avoir entonné «C'est quand qu'on va où?» devant les 600 spectateurs qui lui font face dans cet ancien cinéma historique du centre-ville d'Avignon, réhabilité depuis juillet en salle de spectacle.

Accompagné au piano de son ami Alain Lanty, d'un accordéoniste ainsi que d'un ensemble d'instruments à cordes, Renaud a ravi ses fans en replongeant dans un répertoire rarement joué en direct ces dernières années, à l'instar d'«Adieu Minette», une chanson tirée de son deuxième album «Laisse béton» (1977) ou encore de «Son bleu», qui date de 1994.

«Un spectacle plus intimiste»

«Je suis ému. Je l'ai vu il y a vingt ans à Grenoble. Il chantait juste dans la tonalité, le rythme, les paroles. Aujourd'hui, il est un peu cassé, mais il parle toujours juste et il bande encore», a commenté dans un style très «Renaudien» Christian Jacques, 64 ans, qui a fait le déplacement depuis Uzès, dans le Gard.

«C'est un spectacle plus intimiste, vraiment différent de ce qu'on a vu avant», a estimé pour sa part, Manon Prigent, 32 ans, venue spécialement de Brest.

Dans une élégante et sobre scénographie faisant la part belle aux jeux de lumière, le chanteur a livré un spectacle tout en nostalgie, porté par un public bienveillant, d'où fusaient régulièrement des «Renaud, on t'aime» ou bien «ce n'est pas grave», quand il semblait s'excuser d'un timbre de voix parfois chancelant.


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