Depuis 2022, le géant californien évoque la transition des «cookies» vers un système moins intrusif, susceptible de repérer préférences et centres d'intérêt sans compiler l'historique de la navigation. Les «cookies tiers», traceurs numériques extérieurs qui cartographient l'utilisation d'internet au-delà du site qui les installe, sont un outil de ciblage précieux pour les publicitaires et les annonceurs.
Dès 2020, Google avait fait part de son intention de les bloquer, mais la mesure a été repoussée maintes fois depuis. En juillet 2024, le groupe de Mountain View avait indiqué qu'il n'empêcherait pas les cookies par défaut, mais laisserait la possibilité à l'utilisateur de les désactiver.
L'IA comme rempart?
«Il est clair que les perspectives divergent» entre «éditeurs de contenus, développeurs, régulateurs et l'industrie publicitaire» quant aux modifications éventuelles à apporter aux cookies, a écrit Anthony Chavez, vice-président responsable de Privacy Sandbox, entité consacrée à la gestion des données personnelles. Selon le responsable, les avancées technologiques enregistrées depuis 2022 et la montée en puissance de l'intelligence artificielle (IA) ont offert de nouveaux moyens de protéger les données personnelles des internautes qui ne souhaitent pas les partager.
Anthony Chavez mentionne aussi le paysage réglementaire qui a «considérablement évolué» dans le monde. «Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de maintenir notre approche actuelle pour les cookies tiers dans Chrome», a expliqué le dirigeant dans un message posté mardi sur le blog de Google.