La présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, a quitté Taïwan mercredi. Cela au terme d'une visite historique et controversée à laquelle Pékin a répondu par des menaces et des annonces d'exercices militaires.
L'élue de 82 ans a salué les dignitaires sur le tarmac de l'aéroport de Songshan à Taipei avant de monter à bord d'un avion militaire américain qui a décollé à 18h00 (12h00 heure suisse), d'après des images retransmises en direct par les télévisions.
Pékin en colère
Nancy Pelosi est arrivée mardi soir à Taipei à bord d'un avion militaire américain, déclenchant l'ire de Pékin, qui considère Taïwan comme faisant partie de son territoire et s'oppose avec véhémence à toute forme de reconnaissance internationale de l'île.
«Il s'agit d'une véritable farce. Les Etats-Unis violent la souveraineté de la Chine sous le couvert de la soi-disant 'démocratie' [...] Ceux qui offensent la Chine seront punis», a menacé mercredi le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
Des responsables américains se rendent régulièrement sur l'île. Mais la Chine juge qu'une visite de Nancy Pelosi, 82 ans, troisième personnage de l'Etat américain, est une provocation majeure.
La semaine dernière, dans un entretien téléphonique avec son homologue américain Joe Biden, le président chinois Xi Jinping avait déjà appelé les Etats-Unis à ne «pas jouer avec le feu».
Ambiguïté stratégique
Depuis 1979, Washington ne reconnaît qu'un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien aux autorités taïwanaises, via notamment d'importantes ventes d'armes.
Les Etats-Unis pratiquent également «l'ambiguïté stratégique», s'abstenant de dire s'ils défendraient ou non militairement Taïwan en cas d'invasion.
(AFP)