Ils vivent dans des villas de luxe, voyagent en jet privé et dînent dans des restaurants coûteux. Les dirigeants du mouvement islamiste radical Hamas mènent tout sauf une vie modeste. Alors que les combattants du Hamas font la guerre à Israël dans la bande de Gaza, ceux qui tirent les ficelles vivent à l'étranger.
Le chef du Hamas et ses fils
C'est le cas par exemple d'Ismail Hanija (61 ans). Le chef du Hamas vit au Qatar et en Turquie. C'est de là qu'il dirige l'organisation. En 2018, les Etats-Unis ont placé ce père de 13 enfants sur la liste des terroristes mondiaux. Ismail Hanija entretient des relations étroites avec l'Iran et refuse de reconnaître Israël en tant qu'État.
Bien que le Mossad, le service de renseignement extérieur d'Israël, le traque depuis des années, il ne vit pas reclus. Ses fils non plus. Ils font étalage de leur richesse. En premier lieu, ses fils Maaz et Abdel Salam. Sur Instagram, ils se montrent dans des hôtels luxueux. Le fils Maaz serait très actif dans l'immobilier et est surnommé le «père des maisons» dans la bande de Gaza, comme le rapporte «Bild».
La fortune de la famille est estimée à 2,2 milliards de dollars américains.
Mousa Abu Marzook
Le numéro deux du Hamas vit lui aussi dans l'opulence. Tout comme le chef du groupe, Mousa Abu Marzook (72 ans) s'est installé à l'étranger. D'abord aux Etats-Unis, en Jordanie et en Syrie, l'homme de 72 ans vit désormais dans la capitale égyptienne, Le Caire. Et il s'y porte bien. Rien d'étonnant à cela: il est également milliardaire. Fortune estimée: deux milliards de dollars américains.
Chalid Mashal
Il en va de même pour Chalid Mashal (67 ans). Il était autrefois le chef du Hamas, jusqu'à ce qu'Ismail Hanija le remplace en 2017. Entre-temps, il vit, tout comme son successeur, au Qatar d'où il gère les affaires immobilières du Hamas. Lors de sa fuite à l'étranger, Chalid Mashal se serait bien rempli les poches. On parle d'environ 1,5 milliard de dollars américains.
Le Hamas et son empire
Mais d'où vient l'argent du Hamas? L'organisation s'est particulièrement enrichi grâce aux transactions immobilières et aux investissements. Ainsi, selon un rapport du ministère américain des Finances, le Hamas possède des actifs de plus de 500 millions de dollars américains au Soudan, en Turquie, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.
Ils investissent dans d'autres entreprises via des sociétés écrans et achètent des biens immobiliers. Ils sont également actifs dans le secteur de la construction. «Le portefeuille d'investissements secrets du Hamas a généré des sommes énormes tout en déstabilisant la bande de Gaza, où les conditions de vie et et les conditions économiques sont difficiles», expliquait déjà l'année dernière Elizabeth Rosenberg, secrétaire adjointe au Trésor américain chargée du financement du terrorisme.
Les Etats-Unis tentent de s'y opposer et d'affaiblir l'empire du Hamas par des sanctions. Elizabeth Rosenberg poursuit: «Les États-Unis s'engagent à priver le Hamas de la possibilité de générer et de déplacer des fonds et à le tenir responsable de son rôle dans la promotion et l'exécution de la violence dans la région».