Soudain Viktor Orban menace l'Ukraine
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a mis en garde l'Ukraine contre ce qu'il qualifie de «déclarations hostiles et agressives». Selon le «Kyiv Post», Viktor Orban a menacé de réactions si Kiev ne changeait pas son attitude.
Le dirigeant hongrois a critiqué la décision de l'Ukraine, envahie par la Russie, de suspendre le transit de gaz russe vers l'Europe centrale. «La manière dont les Ukrainiens ont refusé de résoudre cette question par des négociations est tout simplement inacceptable. Des déclarations agressives et hostiles émanent de Kiev, ce qui n'est pas la bonne façon de résoudre ces problèmes», a déclaré Viktor Orban après une rencontre avec son homologue slovaque, Robert Fico.
Les deux chefs de gouvernement sont connus pour leurs positions pro-Kremlin.
L'armée russe revendique une avancée dans le nord-est de l'Ukraine
La Russie a revendiqué mercredi la prise du village de Zapadné, dans la région de Kharkiv (nord-est). Cette nouvelle avancée sur la rive occidentale de la rivière Oskil illustre les difficultés de Kiev à contenir les troupes ennemies.
«Les unités du groupement de troupes 'Ouest' ont libéré la localité de Zapadné dans la région de Kharkiv», a indiqué le ministère russe de la Défense, dont les forces avancent dans plusieurs parties de cette zone et du front Est.
Les forces russes sont parvenues début janvier à établir une tête de pont en franchissant l'Oskil, une rivière de l'est de l'Ukraine et barrière naturelle qui séparait dans ce secteur les positions des deux camps. Elles ont ouvert la voie à un assaut contre la partie occidentale de la région de Kharkiv, dont l'armée russe avait été chassée à l'automne 2022.
Les troupes du Kremlin sont en particulier à quelques kilomètres seulement de Koupiansk, une ville qui comptait environ 25'000 habitants avant la guerre et qui constitue la principale place forte ukrainienne dans cette zone.
Les forces de Kiev sont également en difficulté dans l'est du pays, en particulier autour de Pokrovsk, ville clé pour la logistique militaire et l'industrie du charbon. L'armée russe n'est plus qu'à une poignée de kilomètres de Pokrovsk, occupant les flancs sud et est de la cité, et pousse aussi vers l'Ouest en direction de la région voisine de Dnipropetrovsk et son chef-lieu Dnipro.
Si les forces russes entraient dans cette région, il s'agirait d'une première depuis le début de l'assaut contre l'Ukraine le 24 février 2022.
Source: AFP
Généraux arrêtés pour avoir échoué à stopper l'offensive de Kharkiv
Le bureau d'enquête ukrainien (DBR) a annoncé lundi l'arrestation de deux généraux et d'un colonel de l'armée. «Leur attitude négligente avait permis à la Russie de pénétrer à jusqu'à 10 kilomètres de profondeur de l'Ukraine qui a perdu le contrôle d'une partie de sa frontière», a affirmé le DBR dans un communiqué.
Parmi les militaires accusé figurent un ancien commandant du groupement tactique de Kharkiv, l'ex-commandant de la 125e brigade de défense territoriale et l'ancien commandant d'un bataillon. «Les actions des commandants ont entraîné la perte de personnel et d'armes et ont fait échouer la défense de la frontière de l'Etat dans leur zone de responsabilité», a-t-il poursuivi.
Les officiers supérieurs sont notamment accusés d'avoir mal coordonné la défense de ce secteur, de n'avoir pas organisé le soutien de l'artillerie et de l'aviation et de n'avoir pas préparé les fortifications. L'ex-commandant de bataillon est séparément soupçonné d'avoir déserté le champ de bataille, a ajouté le DBR. Les hommes risquent jusqu'à 10 ans de prison, selon la même source.
Au moins deux morts et 13 blessés dans une frappe de Kiev
Une frappe ukrainienne en territoire occupé par la Russie a fait lundi au moins deux morts et 13 blessés dans la région de Kherson (sud), selon l'agence russe Ria Novosti. L'armée russe a dit également avoir intercepté lundi 31 drones ukrainiens.
En parallèle, l'armée russe poursuit sa poussée en différents points du front, ayant revendiqué lundi la prise de Chevtchenko, au sud de Pokrovsk, ville clé pour la logistique des forces ukrainiennes, ainsi que de Novoïegorivka, dans la région de Lougansk.
Les troupes russes, qui avancent depuis des mois face à des forces ukrainiennes en manque d'hommes et moins bien armées, sont désormais à environ six kilomètres de la région de Dnipro.
«A la suite du bombardement du village de Bekhtery, deux adultes ont été tués et 13 personnes ont été blessées. Parmi les blessés se trouvent trois enfants», a indiqué le service de presse de Vladimir Saldo. Le responsable a de son côté évoqué sur sa chaîne personnelle Telegram "des morts" et 13 blessés.
Moscou accuse l'Ukraine d'avoir tué des civils
La Russie a annoncé dimanche avoir ouvert une enquête sur les allégations selon lesquelles les troupes ukrainiennes auraient tué des civils dans un village russe conquis par les forces de Kiev.
L'Ukraine a pris le contrôle de dizaines de localités frontalières dans la région de Koursk, dans l'ouest de la Russie, depuis qu'elle y a lancé une offensive surprise en août, et affirme qu'environ 2000 civils vivent encore dans les zones qu'elle occupe. L'armée russe a commencé à repousser cette offensive et a repris plusieurs localités.
Au moins 7 civils tués
Le Comité d'enquête russe, qui enquête sur les crimes majeurs, a affirmé que les troupes ukrainiennes avaient «tué au moins sept civils qui s'abritaient dans le sous-sol d'une maison» dans le village de Russkoe Porechnoye, à environ 20 kilomètres de la frontière.
Des médias d'Etat russes ont publié dans la nuit une vidéo, fournie par l'armée, montrant des troupes russes découvrant des cadavres dans un sous-sol. Dans une déclaration, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a accusé l'Ukraine de «massacre cannibale de civils». L'AFP n'est pas en mesure de vérifier immédiatement ces affirmations ni la vidéo, qui montre des soldats russes dans une pièce sombre en train de retirer des couvertures et des vêtements recouvrant des corps.
Accusations mutuelles
La Russie et l'Ukraine s'accusent mutuellement du meurtre de civils depuis le début du conflit il y a près de trois ans. Les forces russes sont accusées d'avoir assassiné des centaines de civils dans la ville ukrainienne de Boutcha, près de Kiev.
Les journalistes de l'AFP font partie des médias internationaux qui ont vu et photographié les corps de civils ukrainiens tués, dont certains avaient les mains liées, dans cette ville.
Moscou a rejeté les atrocités commises à Boutcha et accusé Kiev d'avoir mis en scène ces images. Une affirmation démentie par plusieurs organisations indépendantes de vérification des faits et par des médias, dont l'AFP.
Source: ATS
Un ingénieur du métro ukrainien aurait coordonné les attaques de missiles russes sur Kiev
Un ingénieur du métro de Kiev aurait dirigé un réseau d’agents coordonnant les attaques de missiles et de drones russes contre la capitale ukrainienne et l’oblast de Kharkiv. C'est ce qu'affirme le Service de sécurité ukrainien (SBU). Les agents russes auraient observé les mouvements et les positions des troupes ukrainiennes pour coordonner les attaques.
Les services secrets russes FSB auraient recruté le chef du réseau lors d'une réunion à Moscou en 2015. Au début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022, il aurait été chargé d’établir un réseau d’agents chargés de surveiller les activités des troupes et des marchandises ukrainiennes.
Un ancien travailleur des chemins de fer impliqué
L'ingénieur aurait recruté des connaissances dans le réseau, notamment un habitant de Kharkiv qui avait déserté l'armée ukrainienne et qui avait travaillé pendant dix ans pour les chemins de fer ukrainiens (Ukrzaliznytsia). L'homme a suivi et rendu compte des mouvements de l'armée ukrainienne.
Un autre agent, chauffeur de camion, a déterminé et transmis les coordonnées des postes de contrôle militaires. Le meneur a ensuite transmis l'information au FSB. Il aurait également personnellement ordonné des attaques de missiles russes sur Kiev, selon des conversations interceptées.
Des preuves trouvées dans des téléphones
Les responsables du SBU ont arrêté le chef présumé du réseau à Kiev et un autre agent présumé à Kharkiv. Au cours de l'enquête, les agents ont saisi des téléphones portables qui, selon eux, contenaient des preuves de la collaboration russe, ainsi que quatre armes à feu.
Des accusations de trahison ont été portées contre les deux suspects en coopération avec le bureau du procureur général. Des accusations pourraient également être portées contre un troisième suspect actuellement caché à l'étranger. Tous risquent la prison à vie.
L'armée russe revendique la capture de deux autres villages dans l'est de l'Ukraine
La Russie a annoncé samedi avoir pris le contrôle de deux autres villages dans l'est de l'Ukraine, dernière avancée territoriale dans son offensive.
Le ministère russe de la Défense a déclaré dans un communiqué publié sur Telegram que ses forces avaient «libéré» les villages de Vremivka et Petropavlivka, tous deux situés dans la région de Donetsk.
Source: AFP
L'Allemagne pourrait envoyer ses soldats dans une zone démilitarisée ukrainienne
Le ministre allemand de la Défense s'est dit samedi ouvert à l'envoi de soldats allemands en Ukraine si une zone démilitarisée y était instaurée pour garantir le respect d'un hypothétique cessez-le-feu avec la Russie.
Dans un entretien au journal Süddeutsche Zeitung, Boris Pistorius s'est aussi positionné pour un budget de défense "plutôt" à hauteur de 3% du PIB, alors que Donald Trump a exigé 5% pour les membres de l'Otan.
«Nous sommes le plus grand partenaire de l'OTAN en Europe. Il est évident que nous jouerons un rôle et que nous devrons en assumer la responsabilité», a déclaré Boris Pistorius, interrogé sur l'éventuel envoi de troupes allemandes pour participer à la sécurisation d'une zone tampon entre les deux belligérants.
Mais «la question sera discutée le moment venu», a aussi dit le ministre social-démocrate, qui espère conserver ses fonctions à l'issue des élections législatives anticipées du 23 février.
Source: AFP
Une attaque russe tue quatre personnes à Kiev
Une attaque russe a fait quatre morts à Kiev, a annoncé l'administration militaire de la capitale ukrainienne samedi matin. «Malheureusement, nous avons déjà quatre morts dans le district Shevchenkivsky et trois blessés», a indiqué Tymour Tkatchenko, chef de l'administration militaire de Kiev, sur Telegram, après avoir fait état d'une «attaque ennemie» contre cette partie de la ville.
Le maire de la capitale, Vitali Klitschko, avait plus tôt fait état d'une "menace de missile balistique" sur Kiev. Un incendie s'est déclaré dans un bâtiment non-résidentiel du district Shevchenkivsky, a précisé le maire. Des débris sont tombés dans le district Golosiivsky sans occasionner d'incendie, d'après des informations préliminaires, a ajouté Tymour Tkatchenko.
Jeudi matin à Kiev, alors que le Premier ministre britannique Keir Starmer était en visite pour signer un partenariat de sécurité sur 100 ans avec l'Ukraine, de fortes explosions ont retenti, selon des journalistes de l'AFP.
Le président iranien appelle «à un règlement politique» du conflit en Ukraine
Massoud Pezeshkian a appelé vendredi à un «règlement politique» du conflit en Ukraine qui dure depuis bientôt trois ans, lors d'une conférence de presse au Kremlin au côté de son allié russe Vladimir Poutine. «Les hostilités et la guerre ne sont pas la solution au problème», a dit le président ukrainien, selon une traduction en russe de ses propos. «Nous sommes donc favorables à un règlement politique entre la Russie et l'Ukraine.»
Source: AFP
L'Ukraine accuse la Russie d'avoir bombardé une école occupée par des civils russes
L'armée ukrainienne a accusé vendredi les forces russes d'avoir frappé avec des drones FPV une école située à Soudja, dans la partie de la région russe de Koursk occupée par l'Ukraine et qui sert de refuge à une centaine de civils russes.
Deux drones FPV (First person view en anglais), des appareils qui permettent à leurs pilotes de voir les images du terrain en direct comme s'ils étaient à bord, ont attaqué ce site jeudi, a indiqué à l'AFP le porte-parole du commandement ukrainien dans ce territoire Oleksiï Dmytrachkivsky.
Selon une vidéo publiée par le commandement ukrainien de ce territoire, les drones ont frappé la cour de l'école, où habite une centaine de civils russes qui a fui les combats, essentiellement des femmes et des personnes âgées.
Source: AFP