Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé mercredi l'opposition d'«alimenter l'anarchie» en soutenant les manifestations qui se multiplient contre le gouvernement pour protester contre le limogeage du chef du Shin Bet (Sécurité intérieure) et la reprise des hostilités à Gaza.
«Peut-être, pour une fois, pourriez-vous essayer de respecter la volonté du peuple?», a lancé. Netanyahu à ses «collègues de l'opposition» lors d'une session houleuse au Parlement à Jérusalem.
«La démocratie n'est pas en danger»
«Peut-être arrêterez-vous d'alimenter la sédition, la haine et l'anarchie dans les rues?» a-t-il ajouté, martelant «une fois pour toutes [que] la démocratie n'est pas en danger [en Israël, contrairement au] pouvoir des bureaucrates», sous l'action de son gouvernement.
Depuis plusieurs jours, des milliers d'Israéliens participent à des manifestations antigouvernementales, accusant Netanyahu de saper la démocratie et d'avoir repris les frappes à Gaza après deux mois de trêve sans se soucier des otages.
Les manifestations qui ont éclaté la semaine dernière ont été organisées par une large coalition de groupes opposés au chef du gouvernement, auquel ils reprochent sa décision de limoger Ronen Bar, le chef du Shin Bet, l'Agence de sécurité intérieure.
Une procédure illégale?
La Cour suprême a suspendu vendredi cette décision après plusieurs recours, notamment de l'opposition israélienne. Le gouvernement a également entamé une procédure de révocation de la procureure générale Gali Baharav-Miara, qui a contesté la légalité de certaines politiques de Netanyahu. Après un rassemblement à Tel-Aviv, les manifestants doivent se rendre à Jérusalem pour une manifestation antigouvernementale devant le Parlement mercredi soir.
La semaine dernière, Israël a repris ses frappes aériennes intenses dans la bande de Gaza, suivies d'opérations terrestres, rompant ainsi le calme relatif du cessez-le-feu conclu en janvier avec le Hamas.