Il n’existe pas de chiffres officiels sur le nombre de soldats que la Russie a déjà perdus depuis le début de la guerre. Mais les décès sont probablement nombreux. Ainsi, les Etats-Unis ont récemment estimé que 80’000 Russes avaient été tués. Une perte considérable, puisque au début de l’invasion, la Russie avait engagé environ 200’000 combattants. Les effectifs auraient donc déjà presque diminué de moitié.
Pour pouvoir maintenir son offensive, le président Vladimir Poutine a besoin de personnel. Et pour compléter ses troupes, il ne reculerait devant rien. On a ainsi appris récemment que le chef du Kremlin faisait sortir des détenus des prisons russes pour les envoyer au front, après quelques jours seulement.
Des recrutements forcés depuis 2014
Mais cela n’est apparemment pas suffisant et Vladimir Poutine va encore plus loin, comme le rapporte le journal «Bild». Ainsi, une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux montre comment des soldats russes maîtrisent et emmènent, de force, un Ukrainien qui attendait ses enfants devant une crèche. L’homme est probablement réquisitionné comme chair à canon pour partir en guerre contre ses propres compatriotes, malgré lui.
L’enrôlement forcé de ce père de famille n’est pas un cas isolé. Selon plusieurs rapports, la Russie contraint déjà depuis l’annexion de la Crimée en 2014 des Ukrainiens en âge de combattre à partir à la guerre.
Mais pourquoi le président russe ne décrète-t-il pas plutôt la mobilisation générale dans son propre pays? Cela permettrait d’augmenter drastiquement les effectifs de l’armée et ainsi résoudre le problème du manque de personnel.
Victimes étrangères moins fâcheuses
En cas de mobilisation générale, Vladimir Poutine devrait toutefois admettre que ce qu’il se passe en Ukraine est une guerre et pas seulement une «opération spéciale», comme l’écrit «Focus». Cela imposerait donc que des milliers de natifs russes partent en guerre, ce que le chef du Kremlin semble vouloir éviter jusqu’à présent.
Les mercenaires étrangers ou les Ukrainiens recrutés de force semblent être des victimes moins fâcheuses que les Russes. Lorsque des soldats du Kremlin meurent, cela soulève de nombreuses questions chez les proches. Et dans les cas extrêmes, cela pourrait entraîner des protestations en Russie, ce que Poutine souhaite à tout prix éviter. Avec des mercenaires étrangers, cela ne risque pas d’arriver.