Les parents considèrent, dans la plupart des cas, que leurs enfants sont la prunelle de leurs yeux. Ce n’est pas le cas d’un Indonésien âgé de 36 ans qui a décidé que son nouveau-né de 11 mois ne valait que quelques centaines de francs. En effet, il l’a vendu en ligne pour la modique somme de 825 francs suisses.
Le trentenaire a ensuite utilisé l’argent pour des jeux en ligne, indique le Channel New Asia. Il a depuis été arrêté ainsi que les acheteurs, soupçonnés d’implication dans des réseaux de trafic d’êtres humains.
Il connaissait les acheteurs
C’est la mère biologique de l’enfant qui a donné l’alerte. En rentrant du travail, elle n’a pas réussi à mettre la main sur sa progéniture. La femme a donc contacté le trentenaire pour savoir où se trouvait l’enfant. Verdict sans appel: son père l’avait vendu. Ni une ni deux, elle a contacté la police.
Le père a expliqué aux forces de l’ordre que s’il avait agi de la sorte, c’était pour alléger ses charges financières. La police, quant à elle, reste dubitative sur ces explications. Elle avance plutôt l’hypothèse qu’il a utilisé l’argent pour jouer sur des plateformes en ligne.
Concernant les clients de l’homme de 36 ans, le chef de la police détaille: «L’homme a vu sur Facebook que les acheteurs cherchaient à acheter un tout-petit, alors il leur a envoyé un message et a organisé l’achat.» Le couple a été retrouvé avec le bébé. La loi indonésienne prévoit une peine maximale de 15 ans et 600 millions de roupies (33’000 francs suisses) pour la traite d’êtres humains.
Pas la première fois
Le cas de cette famille n’est pas isolé. La présidente de la Commission indonésienne pour la protection de l’enfance, Ai Maryati, souligne que les enfants sont souvent perçus comme solutions pour résoudre des problèmes économiques. Elle a appelé le gouvernement à mettre en œuvre des stratégies de long terme non seulement pour lutter contre la traite d’êtres humains, mais également contre les jeux de hasard.
En effet, plus de quatre millions d’Indonésiens jouent fréquemment en ligne. Le ministre de la communication et de l’information, Budi Arie Setiadi, a déclaré que les jeux sont une «menace sérieuse pour le pays».