Jordan Bardella, le président du parti français d'extrême droite Rassemblement national, a entamé mercredi une visite sans précédent pour sa formation en Israël pour assister à une conférence sur la lutte contre l'antisémitisme, à l'invitation du gouvernement israélien.
Il s'est rendu sur les lieux du massacre du festival Nova, où plus de 370 personnes ont été tuées le 7 octobre 2023 lors de l'attaque du Hamas dans le sud israélien. Le jeune président du RN s'est recueilli devant des stèles sous le vrombissement des avions militaires israéliens qui survolent quotidiennement cette partie du Néguev depuis le reprise des frappes aériennes dans la bande de Gaza, toute proche, le 18 mars.
Israël et la France ont «les mêmes adversaires»
Jordan Bardella a longtemps écouté un jeune homme de 25 ans, survivant de la tuerie, et l'a remercié pour son témoignage: «vous avez beaucoup de courage, c'est important que les gens en France se rendent compte de ce qui s'est passé ici», lui a-t-il dit. Accompagné par le ministre israélien de la Diaspora, Amichai Chikli, ainsi que par l'ancien député français LR (droite), Meyer Habib, Jordan Bardella doit se rendre sur d'autres sites de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien, le 7-Octobre.
Interrogé par des journalistes français l'accompagnant, Jordan Bardella a affirmé qu'Israël et la France avaient «les mêmes adversaires», établissant un parallèle entre l'attaque du Hamas en Israël et les attentats jihadistes du 13 novembre 2015 en France. Il doit prendre la parole lors d'une grande conférence sur l'antisémitisme qui se tient jeudi à Jérusalem.
«Un ami extrême d'Israël»
Son invitation a suscité des réactions en Israël et parmi d'autres invités internationaux à l'évènement – notamment l'intellectuel français Bernard-Henri Lévy qui a annulé sa venue – le RN restant associé aux propos antisémites de son fondateur Jean-Marie Le Pen, décédé en janvier 2025, malgré ses efforts de dédiabolisation, notamment envers la communauté juive.
«Jordan Bardella n'est pas un homme d'extrême droite, mais un ami extrême d'Israël», ont répondu les organisateurs de la conférence, parmi lesquels le ministère de la Diaspora, dans un communiqué.