Une nouvelle stratégie du président?
Trump rêve d’Obama et d’un troisième round présidentielle en 2028

Donald Trump rêve d’un duel contre Barack Obama en 2028. Un scénario impossible, la Constitution interdisant un troisième mandat. Pourtant, le président américain refuse toujours d’exclure un retour prolongé à la Maison Blanche.
Publié: 01.04.2025 à 11:52 heures
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Dernière mise à jour: 01.04.2025 à 12:24 heures
Donald Trump rêve d'affronter Barack Obama en 2028 lors des prochaines élections américains (Illustration).
Photo: Getty Images
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Solène MonneyJournaliste Blick

Donald Trump ne s’en cache pas: il rêverait d’un face-à-face électoral avec Barack Obama. «J’adorerais ça, mon gars, j’adorerais ça», a-t-il lancé, tout sourire, lundi 31 mars, lors d’un échange dans le Bureau ovale. Les journalistes, dans un clin d’œil provocateur, lui avait demandé si, pour jouer à armes égales dans le cadre d'un hypothétique troisième mandat, il serait prêt à affronter l'ancien président démocrate Barack Obama.

Et à la question de savoir s’il envisageait réellement de rester au pouvoir après son second mandat, l’ancien président a botté en touche: «Je n’y ai jamais vraiment pensé. On dit qu’il y aurait un moyen, mais je ne suis pas sûr.»

Un duel impossible?

Ce n’est pourtant pas la première fois que Trump entretient le flou. En l’espace de deux jours, c'est la deuxième fois que le sujet d'un troisième mandat revient sur la table. Et s’il se montre désormais plus prudent, il laisse planer le doute: «Les gens me demandent de me représenter.» Un tel scénario serait toutefois inconstitutionnel. 

Le 22e amendement de la Constitution américaine est clair: «Nul ne peut être élu à la fonction présidentielle plus de deux fois», rapporte Politico. Et cela vaut aussi pour les présidents dont les mandats ne sont pas consécutifs, comme Donald Trump. L’hypothèse d’un duel Trump-Obama serait donc improbable. L'ancien président démocrate a, lui aussi, déjà accompli deux mandats, entre 2009 et 2017 et n'a pas émis le souhait d'en briguer un troisième si cela était possible.

Pour éteindre les controverses?

Du côté républicain, les propos de Trump ont été balayés d'un revers de main. Face à la presse, le chef de la majorité au Sénat, John Thune, a tourné la sortie en dérision: «Il s’amuse probablement avec ça, et il se moque un peu de vous.» La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, est restée dans la même ambiguïté que Donald Trump: «Ce n’est pas vraiment quelque chose à laquelle nous pensons», a-t-elle commenté.

Qu’il soit sérieux ou non, ce flou entretenu par Donald Trump pourrait bien servir une stratégie: détourner l’attention d’autres polémiques, notamment celle liée aux fuites militaires sur Signal, relève le «New York Times». Sa gestion actuelle divise jusque dans son propre camp.

Autre hypothèse: semer la panique chez ses adversaires démocrates, un sport national pour Donald Trump. L’idée d’une extension de son pouvoir, voire d’un troisième mandat, alimente déjà leurs craintes d’une crise institutionnelle. Alors, une chose est sûre: Trump n’a pas fini de brouiller les lignes. Et même si son second mandat vient à peine de commencer, il joue déjà la suite… à sa manière.

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