L'Union européenne a annoncé mercredi à Dakar une aide de 30 millions d'euros pour lutter contre l'immigration clandestine en provenance du Sénégal, où ils sont nombreux à risquer leur vie chaque année pour tenter d'atteindre l'Europe.
Chaque année, des milliers de personnes meurent ou disparaissent en quittant ce pays d'Afrique de l'Ouest pour l'Europe lors de la périlleuse traversée de l'Atlantique, affrontant de forts courants sur des embarcations surchargées et souvent hors d'état de naviguer.
«En réponse à une demande du gouvernement, l'Union européenne vient d'approuver une enveloppe de 30 millions d'euros» pour contribuer «à prévenir les départs irréguliers et à sauver des vies sénégalaises», a déclaré Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux, à des journalistes dans la capitale sénégalaise.
Les fonds seront utilisés pour aider les autorités sénégalaises à secourir les migrants en danger et à lutter contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, a-t-elle ajouté. Ils serviront également à sensibiliser la population aux dangers de la migration clandestine, a-t-elle ajouté. «Notre principal message, c'est que nous ne voulons plus voir de tragédies en mer», a-t-elle déclaré.
La Commission européenne finance déjà un projet de 5,75 millions d'euros visant à renforcer la capacité des forces de sécurité sénégalaises à lutter contre l'immigration clandestine, la traite des êtres humains et le trafic de migrants. Les côtes sénégalaises sont l'un des principaux points de départ pour des milliers de migrants espérant atteindre l'Europe, dont beaucoup vont vers les îles espagnoles des Canaries.
Au moins 39 personnes ont trouvé la mort dans le naufrage d'un bateau transportant des migrants au large des côtes sénégalaises en septembre. Le président Bassirou Diomaye Faye a promis de «traquer sans relâche» les trafiquants d'immigrés après cette tragédie.
Au début de sa visite au Sénégal, Jutta Urpilainen a annoncé l'octroi d'une subvention de 25 millions d'euros pour contribuer au développement des compétences et à la recherche dans le secteur pharmaceutique sénégalais. «Nous continuerons à créer davantage d'opportunités pour les jeunes du Sénégal, et avec eux, afin de construire un avenir durable et inclusif», a déclaré mercredi la commissaire européenne.