Le Premier ministre français François Bayrou sera entendu le 14 mai en tant qu'ancien ministre de l'Education nationale par la commission d'enquête parlementaire sur les violences et les contrôles de l'Etat dans les établissements scolaires, ont annoncé jeudi des députés.
La commission d'enquête a également annoncé lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale vouloir rencontrer les anciens ministres de l'Éducation nationale Nicole Belloubet, Pap N'Diaye, Jean-Michel Blanquer et l'actuelle ministre Élisabeth Borne.
L'entourage du Premier ministre a confirmé à l'AFP qu'il se rendra bien devant la commission.
Accusé d'avoir menti
Accusé par la gauche d'avoir menti sur sa connaissance des violences et agressions sexuelles dans le collège-lycée de Bétharram, dans le sud-ouest de la France, qui a été fréquenté par plusieurs de ses enfants, François Bayrou «récuse» tout mensonge, parlant de «polémiques artificielles».
«Il n'y a aucun nouvel élément» et «j'ai donné sur cette affaire tous les éléments», avait déclaré François Bayrou à la presse le 13 mars.
Évoquant les auditions de jeudi, notamment celle d'un ex-gendarme qui a répété qu'un magistrat lui avait parlé d'une «intervention» de François Bayrou quand il enquêtait sur des faits de viol visant un religieux de l'établissement en 1998, le co-rapporteur de la commission, Paul Vannier (La France insoumise, gauche radicale) a jugé que ces propos «contredisent point par point» les déclarations de l'actuel Premier ministre sur le sujet.
«Je pense que François Bayrou a menti», a affirmé le député insoumis en parlant des témoignages entendus jeudi matin.