Difficile d’être optimiste face à l’actualité internationale. Et le dernier sondage de l’Atlantic Council, mené auprès de 357 experts en affaires internationales, ne va pas rassurer les plus inquiets. Pour nombre d'entre eux, une Troisième Guerre mondiale, impliquant des puissances mondiales, est inévitable d’ici 2035, rapporte le «Daily Mail» mercredi 5 mars. Pire encore, le conflit pourrait s’étendre jusque dans l’espace et inclure des armes nucléaires.
A cela s’ajoutent la montée des tensions entre blocs rivaux, le recul des démocraties et une crise climatique toujours plus inquiétante. Bref, une décennie sous haute tension. Mais tout n’est pas noir: des avancées positives sont attendues en intelligence artificielle, en coopération climatique et au Moyen-Orient. Blick fait le point.
Une Troisième guerre mondiale extraterrestre?
Soyons honnêtes, l’avenir ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices. Près de 62% des experts estiment que la situation mondiale en 2035 sera pire qu’aujourd’hui. Mais 38% restent optimistes et misent sur un avenir meilleur. Pour 40% des sondés, une Troisième Guerre mondiale impliquant des puissances telles que les Etats-Unis, la Chine ou la Russie est probable d'éclater d'ici 2035.
Là où cela devient encore plus inquiétant, c’est que 27% des experts pensent que ce conflit impliquerait des armes nucléaires, et pourrait même se déplacer dans l’espace. Un élément clé de cette militarisation spatiale? La création de la Force spatiale américaine par Donald Trump en 2019, considérée par certains comme une branche militaire prête à mener des combats au-delà de l’atmosphère terrestre.
Un espoir pour le climat?
Si la menace d’un conflit mondial inquiète, la crise climatique reste le danger numéro un pour l’humanité, selon trois experts sur dix. Elle est perçue comme une menace encore plus grave qu’une guerre nucléaire (27 %).
Mais il y a un point encourageant: 51% des sondés pensent que la coopération internationale pour lutter contre le changement climatique va s’intensifier dans les prochaines années. Une lueur d’espoir, alors que les catastrophes naturelles se multiplient.
La fin des guerres actuelles?
Concernant le conflit en Ukraine, les perspectives ne sont pas favorables à Volodymyr Zelensky. 46% des experts estiment que la guerre pourrait se terminer de manière défavorable pour Kiev, contre 4% qui pensent l'inverse. Un an plus tôt, les cartes étaient inversées.
Au Moyen-Orient, la situation reste complexe. La majorité des experts – 62,5% – pensent que le conflit israélo-palestinien ne connaîtra pas d’évolution majeure, avec Israël continuant d’occuper les territoires palestiniens. Seuls 17% des sondés croient en l’émergence d’un Etat palestinien souverain d'ici à 2035. Cependant, 56% des sondés estiment qu’Israël aura normalisé ses relations diplomatiques avec l’Arabie saoudite d’ici là.
L'IA, notre sauveur?
Alors que certains redoutent une prise de pouvoir des machines, la plupart des experts se montrent étonnamment positifs sur l’essor de l’intelligence artificielle (IA). 58% d’entre eux estiment que l’IA aura «un impact globalement bénéfique sur les affaires mondiales d’ici 2035».
Autre bonne nouvelle: la majorité des experts ne craignent pas une vague massive de pertes d’emplois due à l’automatisation. L’intelligence artificielle pourrait donc transformer le marché du travail sans pour autant le bouleverser totalement.
La fin de la domination américaine?
L’hégémonie américaine vacille. Si 49% des sondés pensent que les Etats-Unis resteront la première puissance économique mondiale, ce chiffre est en baisse par rapport à l’année précédente (52 %). En revanche, côté militaire, 71% des experts estiment que Washington conservera son leadership stratégique.
Mais un changement de paradigme se profile: 47% des experts prédisent que la Chine mènera une nouvelle alliance géopolitique avec la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. D'ailleurs hormis le régime de Kim Jong Un, les autres pays font partie des Brics. Une coalition qui pourrait rivaliser avec le G7, menaçant encore davantage l’équilibre des puissances mondiales.
Vers une dépression démocratique?
Les démocraties sont en recul, et les experts ne sont pas optimistes. 46% des sondés prédisent que cette crise démocratique va s’aggraver dans la prochaine décennie.
Toutefois, 37% des experts estiment que la situation stagnera, alternant entre progrès et reculs significatifs. Une vision qui ne rassure pas, mais qui suggère que tout espoir n’est pas perdu.