Un procès hors-norme
Hong Kong condamne à la prison ferme 45 militants pro-démocratie pour «subversion»

La justice hongkongaise a condamné 45 militants pro-démocratie à de prison ferme pour «subversion». Ce verdict, issu du plus grand procès pour atteinte à la sécurité nationale, marque un tournant dans la répression des mouvements démocratiques à Hong Kong.
Publié: 19.11.2024 à 04:57 heures
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Dernière mise à jour: 19.11.2024 à 05:18 heures
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L'ambiance était tendue lors du procès hors-norme organisé pour atteinte à la sécurité nationale à Hong Kong.
Photo: AFP
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ATS Agence télégraphique suisse

La justice hongkongaise a condamné mardi à des peines atteignant 10 ans de prison ferme les 45 militants pro-démocratie reconnus coupables de «subversion» à l'issue du plus grand procès organisé pour atteinte à la sécurité nationale.

Le juriste Benny Tai a été condamné à 10 ans d'emprisonnement, la plus longue peine prononcée à ce jour en vertu de la loi de 2020 promulguée après les manifestations de 2019. Ces dernières en faveur de la démocratie dans cette région administrative spéciale (RAS) de la Chine étaient massives et parfois violentes.

Tous reconnus coupables

Tous les militants ont été reconnus coupables d'avoir organisé une primaire officieuse destinée à sélectionner des candidats de l'opposition en vue des législatives, pour espérer décrocher une majorité au sein de l'assemblée locale et opposer leur veto aux budgets. Ils leur sont également reprochés d'avoir forcé potentiellement à la démission la dirigeante pro-Pékin de Hong Kong alors en place, Carrie Lam.

En dépit des avertissements des autorités, 610'000 personnes avaient voté à la primaire, soit près d'un septième des habitants de Hong Kong en âge de voter. Les autorités ont finalement renoncé à l'élection de l'assemblée et Pékin a instauré un nouveau système politique qui contrôle strictement les élus de Hong Kong.

«Crise constitutionnelle»

Quarante-sept personnes avaient été initialement arrêtées puis inculpés en 2021. Les juges ont estimé que le groupe aurait créé une «crise constitutionnelle» s'il avait poursuivi son action, et 45 ont été reconnus coupables de «conspiration visant à subvertir le pouvoir de l'Etat».

Deux des accusés, le travailleur social Lee Yue-shun et l'universitaire Lawrence Lau, ont été acquittés en mai après que les juges ont déclaré qu'ils n'étaient «pas sûrs qu'ils avaient l'intention de subvertir». Les politiciens Au Nok-hin, Andrew Chiu, Ben Chung et le militant australo-hongkongais Gordon Ng, désignés comme «têtes pensantes», ont été condamnés à des peines allant jusqu' 7 ans et 3 mois d'emprisonnement.

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