Le Premier ministre britannique Keir Starmer se rendra «la semaine prochaine» à Washington pour rencontrer le président américain Donald Trump, au moment où il entend jouer un rôle de facilitateur entre les Américains et les Européens sur l'Ukraine.
«Le Premier ministre se réjouit de rencontrer bientôt le président Trump pour discuter de la manière dont nous pouvons approfondir la relation spéciale dans les domaines du commerce, de l'investissement et de la sécurité», a déclaré un porte-parole du dirigeant travailliste. La date précise de la rencontre n'a, pour l'heure, pas été dévoilée.
Concernant l'Ukraine, le dirigeant travailliste a souligné l'importance de «garantir une paix durable» et la nécessité pour l'Europe et les Etats-Unis de «continuer à travailler ensemble étroitement», affirmant que le Royaume-Uni avait «un rôle unique à jouer pour faciliter cela».
Il s'est dit prêt à envoyer des soldats en Ukraine si cela s'avérait nécessaire pour «contribuer aux garanties de sécurité pour l'Ukraine», insistant sur le fait qu'il s'agissait aussi de la sécurité de son pays et de l'Europe. Il a aussi appelé les Européens à jouer un rôle plus important dans l'Otan.
Keir Starmer participe lundi à une réunion européenne pour faire face à l'"accélération» de l'administration Trump sur le dossier ukrainien, à la veille de pourparlers prévus mardi en Arabie saoudite entre hauts responsables russes et américains.
Parmi les autres sujets au menu des discussions entre Starmer et Trump figureront aussi les droits de douane que le président américain prévoit d'imposer sur les importations d'acier et d'aluminium à partir du 12 mars.
«Un gars très sympa»
Londres, qui met régulièrement en avant la «relation spéciale» historique entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis, espère pouvoir y échapper et a adopté avec Washington un ton plus conciliant que l'UE ou le Canada. La Grande-Bretagne exporte aux Etats-Unis environ 10% de son acier, pour près de 400 millions de livres (480 millions d'euros) en 2023.
Le président Donald Trump a qualifié vendredi le dirigeant britannique de «gars très sympa». «Nous nous entendons très bien», a-t-il assuré. Fin janvier, il avait loué le «très bon travail» effectué par Keir Starmer, qui a par ailleurs été la cible d'attaques virulentes ces derniers mois de la part du milliardaire Elon Musk, proche de Trump.