L'initiative de l'ONU qui demandait un cessez-le-feu au Proche-Orient a reçu un soutien écrasant. Pourtant, l'offensive terrestre d'Israël bat son plein. Son objectif a été clairement énoncé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu: «Détruire le Hamas.»
Sur X (anciennement Twitter), le Premier ministre a adressé un message très personnel au groupe: «Vous êtes des monstres. Nous continuerons à vous persécuter, nous continuerons à vous traquer. Nous vous estropierons jusqu'à ce que vous tombiez à nos pieds.» Pour arriver à ces objectifs, de nombreuses unités spéciales israéliennes vont être mises à contribution.
Unité Yahalom
L'unité Yahalom a la plus haute autorité technique des Forces de défense israéliennes (FDI), ainsi qu'un large éventail de tâches à son actif: des missions techniques, des explosions de précision, la surveillance d'infrastructures ennemies, la fabrication de bombes et d'explosifs spéciaux et la «désactivation de tunnels ennemis». L'unité dispose également d'un département de recherche et développement. Elle étudie, construit et améliore les bombes, mais aussi les méthodes de combat et d'infanterie.
En 2016, l'armée israélienne écrivait que l'ensemble de l'unité s'occupait du «danger des tunnels»: «Alors que les soldats de combat de la plupart des unités sont formés à la guerre de base dans les tunnels, Yahalom est spécialisée dans la détection, le déminage et la destruction des tunnels du Hamas.» Israël devrait tirer profit de ces compétences dans sa lutte contre les tunnels du Hamas.
La formation d'un soldat Yahalom dure 16 mois et est très sélective. Elle comprend des formations aux techniques de combat, aux explosifs, au combat sur le terrain, à la survie et à la navigation. L'entraînement antiterroriste, le saut en parachute et l'escalade font aussi partie du programme.
L'unité d'élite semble déjà être active sur le terrain. Le 24 octobre, Benjamin Netanyahu a posté une photo de lui et de ses soldats. Lors de cette rencontre, il aurait été informé des «activités de l'unité depuis le début des combats et de sa future disponibilité opérationnelle».
Unité Sayeret Matkal
L'unité de renseignement d'élite Sayeret Matkal a été créée en 1957. Elle sert principalement à obtenir des informations recueillies par «reconnaissance en profondeur dans les zones hostiles».
La libération d'otages fait partie intégrante de ses missions centrales. En 1976, l'unité a réussi à libérer 100 Israéliens des ravisseurs palestiniens à l'aéroport d'Entebbe, en Ouganda. Il est possible que l'armée israélienne fasse appel à cette unité cette fois encore pour libérer les quelque 240 otages du Hamas.
La formation de cette unité est également sélective et comprend un entraînement de parachutiste ainsi que des enseignements sur les tactiques de libération d'otages et de survie. Les recrues se retrouvent souvent en situation de captivité simulée, où elles sont maltraitées et interrogées, afin de les préparer au pire.
Unité Shaldag
Le travail de l'unité spéciale Shaldag, créée en 1974, est en grande partie tenu secret. On sait tout de même qu'elle travaille sous le commandement de l'armée de l'air et qu'elle fait partie des meilleures unités d'élite de Tsahal.
Sa mission consiste, selon l'armée, à «se déployer dans des environnements hostiles sans se faire repérer afin d'effectuer des reconnaissances, d'établir des zones d'attaque et de permettre des frappes aériennes». Mercredi, l'armée israélienne a partagé une vidéo montrant les soldats de l'unité Shaldag en action. On les voit tuer plusieurs soldats du Hamas et sauver des habitants du kibboutz Be'eri.
Unité Duvdevan
L'unité Duvdevan a été créée en 1966 pour développer des méthodes de guerre dans des zones civiles densément peuplées. Comme l'armée israélienne l'a indiqué sur X en 2021, les soldats s'entraînent avec des armes et des robots avancés. Ils sont par ailleurs spécialisés dans les opérations en zones urbaines.
La bande de Gaza étant l'un des territoires les plus densément peuplés au monde, cette unité sera sûrement appelée au combat. Plus de deux millions de personnes vivent dans cette bande côtière de seulement 40 kilomètres de long et 13 kilomètres de large au maximum.
L'unité Duvdevan est également chargée d'empêcher les activités terroristes et la formation de cellules du même type. Les forces armées opèrent aussi bien publiquement que secrètement au sein de la population.
Unité Egoz
Créée en 1995, l'unité Egoz est spécialisée dans la lutte contre le Hezbollah. Elle se concentre donc sur le nord d'Israël, mais possède également des positions dans le reste du pays. Le Hezbollah libanais est impliqué dans le conflit actuel. Depuis le 7 octobre, l'armée fait état de combats presque quotidiens à la frontière.
L'unité Egoz est également spécialisée dans «le combat en terrain complexe». Selon l'armée, cette unité dispose d'un «département d'armement unique», ainsi que d'un département «responsable de la recherche de solutions créatives et d'innovations technologiques pour les problèmes survenant sur le terrain» et «de la protection contre les nouvelles attaques ennemies».
Unité canine Oketz
L'unité canine Oketz sert à la lutte contre le terrorisme. Elle a été créée en 1974. Les chiens Oketz, spécialement entraînés, sont utilisés pour des opérations de recherche et de sauvetage. Ils sont actifs dans tout le pays. Chaque chien est formé pour une fonction spécifique. Parmi celles-ci, l'attaque, le sauvetage ainsi que la recherche d'armes, d'explosifs et de soldats ennemis.
Pendant leur formation, les soldats passent beaucoup de temps avec le chien qui leur a été attribué. Ce lien personnel entre l'homme et l'animal est, selon Tsahal, «un élément essentiel des caractéristiques de l'unité». Le 7 octobre, l'unité Oketz aurait contribué au sauvetage de plus de 200 Israéliens.
Unité Maglan
L'unité de commandement Maglan, créée en 1986, opère en profondeur dans le territoire ennemi. Selon l'armée israélienne, elle est spécialisée dans «l'attaque et la destruction» de cibles ennemies ainsi que dans la «collecte d'informations précises».
L'unité dispose parallèlement d'un «développement d'armes avancé». Son objectif? «Trouver des solutions créatives et des innovations technologiques en fonction des besoins opérationnels et des activités secrètes de l'unité.»